Après le CNE (contrat nouvelles embauches) et le renforcement des sanctions contre les chômeurs qui refusent des offres, Dominique de Villepin a dévoilé de nouvelles mesures pour l'emploi, le 1er septembre, dans le cadre de son discours de rentrée. Elles font partie, avec un ensemble de réformes, de ce qu'il a annoncé comme la « deuxième étape » de son action gouvernementale, placée sous le signe de la « croissance sociale ».

Le Premier ministre a poursuivi les annonces dans le sens de l'« incitation » à l'emploi, avec un contrôle accru des bénéficiaires de minima sociaux (RMI, ASS et API). En contrepartie, il prévoit de mensualiser et d'augmenter de 50 % la prime pour l'emploi (PPE), versée jusqu'ici au bout de douze à dix-huit mois, et d'étendre le bénéfice de la prime de 1 000 euros pour une reprise d'activité des chômeurs de longue durée à tous les bénéficiaires de minima sociaux. Elle sera complétée par un «forfait mensuel de 150 euros» pendant un an.

Côté croissance, Dominique de Villepin a annoncé que les entreprises souhaitant accorder un bonus spécial à leurs salariés, dès la fin 2005, verront celui-ci exonéré d'impôts et de charges fiscales et sociales à hauteur de 1 000 euros. Sur le plan fiscal, une réforme de l'impôt sur le revenu est prévue à partir de 2007, avec une réduction du nombre de tranches d'imposition, visant à « valoriser le travail » et à alléger la pression pesant sur les classes moyennes.