logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

Breizh connections

Enquête | publié le : 12.07.2005 |

Image

Breizh connections

Crédit photo

Parmi les réseaux des différentes communautés régionales, l'Association des cadres bretons, née il y a plus de quarante ans et rassemblant quelques patrons médiatiques du CAC 40 et des médias, fait figure d'institution.

Est-ce parce que l'identité d'un salarié ne se réduit plus à sa fonction dans l'entreprise ? Ou parce que des carrières de moins en moins linéaires incitent à adhérer à divers réseaux ? En tout cas, les clubs et réseaux régionaux ont le vent en poupe. On y échange les témoignages d'une passion ou d'une nostalgie pour sa région d'origine ou d'élection, on y jette aussi les bases de projets économiques locaux, d'évolutions professionnelles permettant un retour au «pays»...

700 membres

« On a aussi, souvent, le besoin de recréer des relations conviviales et une expression plus libre qu'au sein de son entreprise, juge Alain Cochard, président de l'Association des cadres bretons (ACB), l'une des plus anciennes et des plus influentes associations de son espèce. La convivialité crée souvent la confiance, et la confiance peut déboucher sur un emploi. »

Créée en 1962, l'ACB rassemble aujourd'hui 700 membres, dont beaucoup de cadres dirigeants et chefs d'entreprise, d'universitaires, de professions libérales, parmi lesquels quelques pointures de l'économie nationale comme Yves Thibault de Silguy, DG de Suez, François Pinault (PPR), Jean-Claude Trichet, président de la BCE et du G10, Maurice de Kervenoaël, président de Parfums Hermès, ou encore le journaliste vedette de TF1 Patrick Poivre d'Arvor... « Mais nous ne sommes pas une association identitaire, prévient Alain Cochard. Il suffit, pour adhérer, d'aimer la Bretagne. » De fait, 45 % des membres ne sont pas nés en Bretagne.

Aide à l'exportation

La vocation de l'ACB est à la fois d'aider les Bretons de Paris à se retrouver, à échanger des informations, à évoluer professionnellement, et de soutenir la Bretagne et ses entreprises dans leurs projets. Elle a, par exemple, entamé un discret lobbying en faveur de la poursuite de la ligne TGV vers l'Ouest et des pôles de compétitivité images et réseaux, mer, agroalimentaire et automobile. Elle affiche aussi sur son site les offres d'emploi d'entreprises bretonnes.

« Nous allons également lancer un projet en faveur des PME locales, pour les aider à exporter, poursuit Laurent Cochard. L'ACB veut créer un point de rencontre entre ces entreprises et des étudiants qui souhaitent effectuer pour elles des missions à l'étranger, plus courtes qu'un VIE ».

Quant à la famille bretonne au sein des entreprises, le président de l'ACB considère qu'une origine régionale commune peut certes aider à susciter la confiance, mais cette «qualité» vient bien après les critères de qualification, de compétences ou d'expérience dans les choix de promotion ou d'embauche. Autour de ses réunions, qu'elle décline en partie par grands secteurs d'activité, l'association elle-même dit, d'ailleurs, se donner une mission d'entraide sur le mode du partage d'informations plutôt que sur celui de la cooptation.

Il n'empêche, beaucoup de ces Bretons «de l'extérieur», d'autant plus attachés à leur région d'origine qu'ils se sentent une dette vis-à-vis d'elle pour n'y être pas restés travailler, sont prêts à écouter avec une bienveillance particulière leurs compagnons d'exil.

G. L. N.

L'entreprise américaine de plus en plus amicale vis-à-vis des homosexuels

- Cette année, 216 compagnies parmi les Fortune 500, c'est- à-dire les 500 plus grandes entreprises américaines, offrent une assurance santé aux salariés GLBT (Gay, Lesbian, Bisexual, Transgender). Ces statistiques réunies par la Human Rights Campaign Foundation, une institution installée à Washington, attestent, selon leur représentant Daryl Herrschaft, « du mouvement inexorable vers un traitement équitable des salariés homosexuels ».

- Il y a dix ans, 21 entreprises des Fortune 500 proposaient une assurance santé aux partenaires de leurs salariés homosexuels. Aujourd'hui, 10 fois plus l'ont inscrit à leur programme, soit 43 % des Fortune 500, parmi lesquelles General Electric, IBM, le chimiste Dupont, les laboratoires Eli Lilly, les grands magasins JC Penney, le papetier Kimberly Clark, Pepsi Cola, le casino MGM Mirage, le groupe de Télécommunications Sprint, le fabricant d'électroménager Whirpool, le constructeur auto Ford, le fabricant de bières Coors...

- De même, de plus en plus de Fortune 500 ont fait leur un règlement interne banissant la discrimination contre les homosexuels : 410 des 500 plus grosses sociétés américaines ont mis en place ce type de règlement, soit 82 % de l'ensemble. Parmi les très grands groupes américains, l'un des rares à ne pas avoir signé est le pétrolier Exxon Mobil.

La diplomatie alsacienne du petit pain

- Le rituel est désormais ancré. Depuis cinq ans, à la Saint-Nicolas, les Alsaciens qui comptent à Paris se retrouvent pour déguster les Maennele de leur enfance, les petits pains spécialement confectionnés à l'occasion de cette fête, toujours importante dans l'Est, et qui les régalaient dans leur enfance.

- Signe de l'intérêt qui lui est porté, pas moins de 80 représentants du «who's who» alsacien de la capitale sur 120 conviés ont répondu l'an dernier à l'invitation d'un des leurs, Jean-Paul Bucher, président du conseil de surveillance des Brasseries Flo. On y voyait se côtoyer, entre autres patrons, l'assureur Denis Kessler, Francis Mayer (Caisse des dépôts), Jean-Noël Reinhardt (Virgin Mégastores) et Francis Boespflug (Warner France), les représentants de la famille Pflimlin, Etienne, le patron du Crédit mutuel, et Rémy, le directeur général de France 3, différents représentants des médias dont Gilles Schneider (Radio France) ou encore les syndicalistes Jean-Louis Walter (CFE-CGC), Jean Kaspar, l'ex-numéro un de la CFDT, et Jean-Marie Spaeth, président de la Cnam jusqu'en 2004. Communautaire, la rencontre ne l'est cependant pas au point de devoir brandir un certificat d'authenticité alsacienne : « Elle fait se retrouver les Alsaciens d'engagement, ceux qui aiment la région », souligne l'un des participants. Ce qui ouvre les portes à Michel Lucas, le Breton numéro 2 du Crédit mutuel.

- Bien sûr, lier connaissance autour de Maennele ne suffit pas à signer les contrats ou à débloquer un dossier administratif. Une telle spontanéité contredirait l'attitude naturelle de l'Alsacien qui jauge d'abord son partenaire avant de lui accorder sa confiance. Mais la rencontre de la Saint-Nicolas tisse un début de réseau qui se développe discrètement dans les douze mois suivants.