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Enquête

Une réponse à l'alternance chômage-emploi

Enquête | publié le : 24.05.2005 | Marie-Pierre Vega

Le groupe de travail temporaire Adecco doit reclasser, dans quatre départements du Sud, 2 000 demandeurs d'emploi indemnisés, qui alternent de façon récurrente les périodes d'emploi et celles de chômage.

Entre 30 % et 40 % des demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE poursuivent une activité réduite en intérim ou à temps partiel et connaissent des situations de chômage répétées. A partir de ce constat, l'ANPE Rhône-Alpes et l'Assedic Vallée-du-Rhône et de la Loire ont décidé de travailler avec le groupe Adecco pour aider 2 000 demandeurs d'emploi alternant emploi et chômage à retrouver un travail de manière durable dans les principaux métiers en tension : bâtiment, travaux publics, hôtellerie, transport et logistique.

Connaissances des potentialités locales

ANPE et Assedic parient sur « la connaissance d'Adecco des potentialités locales de l'emploi au moyen de son observatoire ». L'expérimentation, baptisée Icare, est menée sur quatre départements : l'Ardèche, la Drôme, la Loire et le Rhône. Elle concerne tant des personnes déjà inscrites à l'ANPE que celles qui viendront s'inscrire durant les dix-huit mois de l'opération.

Adecco, qui ne communique pas directement sur son dispositif, lancé en mai, a mis en place cinq équipes, indique l'Assedic : trois dans le Rhône, pour 1 000 demandeurs d'emploi, une dans la Drôme pour 500 candidats de ce département et de l'Ardèche, et une dans la Loire, chargée de 500 personnes. Chaque équipe est basée dans un «centre de développement professionnel» (CDP). Spécialement créés pour mener à bien la mission, ces centres sont situés à Villeurbanne, Bron, Tassin, Saint-Etienne et Valence.

Accompagnement individuel

Pendant dix-huit mois, les demandeurs d'emploi vont être accueillis par vagues et conviés à prendre part à des réunions collectives, sur la base du volontariat. Les consultants des CDP les accompagnent ensuite individuellement. Ils leur proposent des méthodes pour répondre à des offres d'emploi dans le cadre d'un projet professionnel validé conjointement avec l'ANPE.

Une soixantaine de personnes constituent les équipes des CDP. « Chaque CDP reçoit, en moyenne, 125 demandeurs d'emploi tous les quinze jours, précise l'Assedic. Un consultant référent est chargé de 40 candidats sur l'ensemble de l'expérimentation. Le demandeur d'emploi le rencontrera, chaque semaine, afin de faire un point sur l'avancée des démarches et permettre ainsi au consultant référent de vérifier les acquis du candidat. »

Un suivi de neuf mois

Chaque demandeur d'emploi sera suivi pendant neuf mois, conformément au cahier des charges national défini par l'Unedic. Si la personne est embauchée, Adecco réalisera un suivi pendant sept mois pour s'assurer qu'il s'agit bien d'un reclassement durable, c'est-à-dire un contrat d'une durée supérieure à sept mois. L'enveloppe financière accordée au groupe de travail temporaire distingue les allocataires par catégories d'âge. Adecco percevra au maximum 3 600 euros pour les moins de 50 ans, dont un forfait de 2 200 euros à la prise en charge. Le coût s'élèvera à 5 200 euros pour les autres, dont 2 900 euros versés au démarrage.

Auteur

  • Marie-Pierre Vega