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Les Pratiques

Clemessy se dote d'une école de la mobilité

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 17.05.2005 | Christian Robischon

L'Institut des métiers (IDM) du groupe d'installations électriques industrielles Clemessy, à Mulhouse, vise à favoriser la reconversion professionnelle et la promotion interne au sein du groupe.

L'Institut des métiers (IDM) de Clemessy résulte d'une GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) que ce groupe d'installations électriques industrielles a mise en place, début 2004, afin d'effacer un paradoxe : un sureffectif dans certaines de ses 24 antennes locales et des difficultés à pourvoir des postes dans d'autres. D'où la nécessité de susciter la mobilité géographique et/ou professionnelle. L'IDM répond à cet objectif, en créant une palette de formations sur mesure qui donne la possibilité au salarié de changer de métier, voire de filière. Son offre revêt deux formes : le parcours de formation longue durée et le stage de courte durée.

4,8 % de la masse salariale

Cinq parcours longs ont été créés, sous le régime de la période de professionnalisation : monteur-électricien, technicien en robinetterie nucléaire, agent de maintenance sur les machines de fabrication du papier, conducteur de chantier électrique et responsable de site local. D'une durée de 20 à 55 jours, ces formations se poursuivent par plusieurs mois de mise en situation sur le terrain. La formation est assurée principalement en interne. L'Afpi, les Greta, l'Afpa et le centre de formation d'EDF nucléaire assurent des compléments.

A l'issue du parcours, le salarié peut postuler à un CQPM de branche (métallurgie, bâtiment ou industrie électrique selon le cas), sans qu'il y ait obligation.

Les parcours représentent un coût de 15 000 à 25 000 euros par salarié, pris en charge par différents Opca (Opcaim, Fafiec, Aref-BTP) en période de professionnalisation. Le budget formation s'élève à 4,8 % de la masse salariale en 2005 (contre environ 4 % avant la création de l'IDM), soit un montant de 7 millions d'euros.

300 mobilités choisies

Deuxième type d'offre, les «actions collectives» (moins d'une semaine, en général) répondent aux objectifs de renforcement des compétences existantes. L'Institut en a déjà organisé 75 (installation de fibres optiques, réseaux câblés, tuyauterie industrielle, réponse à appels d'offres, animation d'équipe, etc.). En six mois, l'IDM a accueilli 600 salariés, dont 60 en parcours de formation et 540 en stage, sur un effectif groupe de 5 200 personnes. Il vise un rythme d'un millier par an. L'objectif d'adéquation entre les compétences et les besoins des sites est en passe d'être atteint : près de 300 salariés ont choisi une mobilité.

Au fil du temps, l'IDM répondra à une autre vocation : la promotion interne des agents et techniciens dont le potentiel de progression a été détecté et validé par leur responsable hiérarchique. « La formation insistera alors davantage sur le management : animation d'équipe, délégation des fonctions techniques, règlement du travail... », précise Jean-Jacques Fronteau, responsable formation du groupe.

Auteur

  • Christian Robischon