Le conseil général de Loire-Atlantique, qui a fixé l'emploi comme orientation principale de son action économique, a décidé d'apporter aux petites entreprises du Département soucieuses de travailler sur le champ de la gestion des ressources humaines un accompagnement spécifique, appelé «RH +». Il est destiné aux entreprises indépendantes de moins de 30 salariés rencontrant des difficultés de recrutement, de fidélisation du personnel, d'organisation du travail, d'absentéisme, de sécurité et de santé au travail. Ce peut être des entreprises ayant subi des modifications importantes de leurs équipes suite à des départs massifs à la retraite, à un développement rapide, à un changement de champ de compétences ou d'activités.

« Si nous ciblons les entreprises de moins de 30 salariés, c'est parce que nous pensons qu'il y a chez elles des ressources d'emploi inexploitées. Il s'agit d'oeuvrer à la qualité de l'emploi qui constitue une des conditions de l'attractivité des petites entreprises et de leur performance économique », indique-t-on au conseil général. Une attention particulière sera portée aux secteurs qui rencontrent des difficultés pour le recrutement et aux zones géographiques de faible attractivité pour les salariés. Les emplois offerts par les entreprises accompagnées seront ouverts aux publics dont l'insertion professionnelle est peu aisée, par le biais des ANPE, des Plans locaux pour l'insertion et l'emploi, des missions locales et PAIO, du Girpeh (Groupement pour l'insertion des travailleurs handicapés) et des services en charge de l'insertion au conseil général. Financé à hauteur de 360 000 euros par le conseil général et par la CCI et la chambre des métiers, à hauteur de 110 000 euros (55 000 euros chacune), «RH +» est mis en oeuvre par les conseillers des chambres consulaires ou par des consultants sous-traitants. Les entreprises bénéficiaires ne versent que 100 à 150 euros, selon leur taille et leur secteur.

Le conseiller devra réaliser un prédiagnostic court pour vérifier la nature des difficultés rencontrées par l'entreprise et son éligibilité au dispositif. Ensuite, s'il y a lieu, il réalisera un plan d'action contractualisé avec l'entreprise. Enfin, les chefs d'entreprise seront accompagnés dans la mise en oeuvre du plan d'action et du changement. Le délai moyen de l'accompagnement sera de sept jours et demi. Il est prévu d'effectuer une première série de 120 diagnostics et de 80 accompagnements complets en 2005. Le programme sera poursuivi avec au moins les mêmes objectifs quantitatifs en 2006 et 2007. D'ores et déjà, la campagne d'information lancée en avril a porté ses fruits puisque les chefs d'entreprise ont massivement téléphoné pour prendre un rendez-vous avec les conseillers.