Pas d'anglais, pas de boulot ? C'est du moins ce qu'annonce une enquête, menée en janvier 2005, par ETS Europe-France, et rendue publique le 25 avril.

Les directeurs des ressources humaines ou les responsables de recrutement de 26 grands groupes en France, qui, par définition, ont une forte activité à l'international, ont été interrogés sur la question. Ils s'accordent à dire que l'anglais prend une place déterminante dans l'embauche du personnel, car les besoins des entreprises vont croissant en la matière.

Ainsi certains postes qui auparavant ne demandaient pas une maîtrise de l'anglais, l'exigent à présent. A titre d'exemple : un recruteur sur deux publie plus de 50 % de ses offres d'emplois cadres en exigeant la maîtrise de cette langue.

Parmi les 26 entreprises interrogées, 16 (60 %) ont cité spontanément l'anglais comme étant une langue officielle dans l'entreprise, 9 la désignent même comme seule langue officielle. Les 7 autres mentionnant l'anglais et le français.

Pour les entreprises où le français demeure la langue officielle, la moitié déclare que la quasi-totalité de leurs cadres utilisent l'anglais comme langue de travail.

Justement, qu'en est-il du niveau d'anglais desdits cadres français ? Même si certains (dont les diplômés de Grandes écoles) « ne se débrouillent pas trop mal », assurent les DRH, le niveau d'anglais demeure globalement insuffisant, surtout à l'oral où cela peut poser de vrais problèmes lors des conference calls. L. G.