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La croissance sourit aux prestataires privés

L'actualité | L'événement | publié le : 29.03.2005 | Laurent Gérard

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La croissance sourit aux prestataires privés

Crédit photo Laurent Gérard

Le chiffre d'affaires des prestataires de formation à statut privé, adhérents de la Fédération de la formation professionnelle (FFP), a augmenté de 2,6 % en 2003, atteignant les 900 millions d'euros, après deux années de marasme. Et 2004 se présente bien, assure la FFP.

Il y a un an, ils annonçaient le pire : -3 %, voire -10 % ! Eh bien non, les 303 prestataires de formation à statut privé, adhérents du syndicat patronal de la Fédération de la formation professionnelle (FFP), ont connu une croissance de + 2,6 % en 2003, et pèsent 900 millions d'euros. C'est l'enseignement principal du septième Observatoire permanent économique de la FFP, réalisé auprès de ses adhérents en septembre et octobre 2004, et présenté, le 23 mars dernier, par Jean-François de Zitter, vice-président de la Fédération, président de sa commission économique, et patron de l'IFG. « Après deux années de décroissance, le résultat est meilleur qu'attendu », reconnaît ce dernier.

Le poids des entreprises

70 % des recettes proviennent des entreprises et des collecteurs, soit 630 millions d'euros (613 en 2002). Cette somme est réalisée au titre du plan de formation (75 %), de l'alternance (10 %), de l'apprentissage (5 %) et de recettes annexes (10 %) ; 27 % des recettes proviennent des pouvoirs publics (formation des agents de l'Etat et formation des publics spécifiques : demandeurs d'emploi, jeunes, publics en reconversion, Sife...), soit 239 millions d'euros (231 en 2002). Les autres recettes, qui représentent 3 % des prestations, ont principalement pour origines les particuliers (81 %) et l'export (19 %).

Une minorité de « gros»

Le chiffre d'affaires moyen par adhérent FFP est de 3 millions d'euros. Mais, en réalité, 23 % des organismes réalisent un chiffre inférieur à 450 000 euros (415 000 en moyenne) ; 57 % se placent entre 450 000 euros et 2,3 millions d'euros (1,1 million en moyenne), et 14 % entre 2,3 et 6,1 millions d'euros (3,8 millions en moyenne). Six pour cent des membres de la FFP sont donc de taille particulièrement importante et réalisent un chiffre d'affaires supérieur à 6,1 millions d'euros (28 millions en moyenne).

Plus 4 % de stagiaires

Le nombre de stagiaires formés (1 164 095) a augmenté de 4,3 % par rapport à 2002. Le chiffre d'affaires par stagiaire est donc en baisse (869 euros, soit une diminution de 2,1 % par rapport à 2002).

62 % de l'activité des organismes de formation est réalisée dans quatre domaines : les formations spécifiques à des métiers (17 %) ; les formations générales, préprofessionnelles et d'insertion (17 %) ; les formations linguistiques (16 %) et l'informatique (12 %). Viennent, ensuite : les formations commerciales (7 %) ; celles à l'encadrement, au développement personnel et à la communication (6 %) ; ainsi que, enfin, les formations à la gestion et au développement des ressources humaines, qui atteignent, pour la première fois, les 5 %.

En terme de bilan social, les adhérents de la FFP, dont 63 % sont à statut commercial, ont employé 15 423 salariés en 2003, dont 73 % en CDI et CDII (contrat à durée indéterminée intermittent) et 27 % en CDD ; 63 % de l'effectif salarié sont des formateurs, dont 69 % de femmes.

Optimisme pour 2004

Pour 2004, malgré les incertitudes dues à la réforme de la formation et à la situation économique, les adhérents de la FFP ont anticipé une hausse de 3 % de leur activité. Une hausse assez forte pour les bilans de compétences et pour les formations à l'encadrement, au développement personnel et à la communication ; elle devrait être en régression pour les formations technologiques et techniques, les formations au droit et à la finance, ainsi qu'à l'informatique, qui avait fortement progressé dans les années 2000-2002.

Concernant les tarifs, la majorité des membres de la FFP estime qu'ils seront restés stables en 2004, avec une légère tendance à la hausse pour les entreprises, et une légère tendance à la baisse pour la commande publique.

Pression concurrentielle

Quant aux préoccupations à court terme des responsables de sociétés de formation privées, elles restent les mêmes d'une année sur l'autre. En pole position : la pression concurrentielle (36 %) ; 38 % des organismes déclarent que les Greta se sont positionnés avec succès, au moins une fois, sur leur marché (contre 27 % en 2002). La situation est similaire pour les organismes consulaires (37 % contre 24 %), l'Afpa (24 % contre 20 %), les universités et le Cnam (17 % contre 15 %). Mais l'enquête ne dit rien sur la concurrence entre prestataires privés.

D'autres sujets d'inquiétude se font jour : le développement et la diversification des formations (35 %) ; la mise en oeuvre du DIF (25 %) ; la situation économique et financière (23 %) ; le recrutement, la formation du personnel et le climat interne (18 %).

Une surprise : le nouveau contrat de professionnalisation n'inquiète que 11 % des responsables de sociétés de formation.

Auteur

  • Laurent Gérard