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Enquête

Une solution aux difficultés de recrutement

Enquête | publié le : 07.12.2004 |

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Une solution aux difficultés de recrutement

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Genome a été créé pour répondre à des besoins locaux de personnel, cernés et quantifiés après une étude de faisabilité.

Genome n'est pas né par hasard. Ce groupement d'employeurs multisectoriel du Nord Mayenne, lancé en octobre 2000, est venu à la rescousse des entreprises locales en déficit d'attractivité. Il faut dire qu'elles cumulaient pas mal de difficultés, avec des implantations rurales et des emplois à pourvoir principalement saisonniers ou à temps partiel.

Recrutement et fidélisation

Le club d'entreprises local, réunissant une centaine de membres, évoque alors la solution du groupement d'employeurs pour pallier ces difficultés à la fois de recrutement et de fidélisation.

Première étape : la réalisation d'un mini-benchmark avec une visite chez l'un des plus anciens groupements d'employeurs, Venetis, créé en 1997, à Vannes.

La deuxième étape a consisté à organiser plusieurs réunions d'information destinées aux entreprises locales. Au coeur des échanges : l'option «temps partagé». Restait à mesurer l'adhésion potentielle de ces acteurs économiques à la formule du groupement d'employeurs. En charge de l'étude de faisabilité, réalisée avec le soutien de la mission économique du pays de Mayenne, Catherine Bihan-Poudec, aujourd'hui directrice du groupement.

Qualification des besoins

« Nous avons qualifié et quantifié les besoins. A l'arrivée, 77 000 heures ont été identifiées sur le bassin d'emploi, en particulier auprès des entreprises de plus de 50 salariés, notre cible privilégiée, à l'époque, pour soutenir la structure et dégager rapidement du volume », énonce cette dernière. Quant aux postes à pourvoir, ils concernaient pour près de la moitié les ouvriers de production, et, pour un peu plus d'un tiers, des postes administratifs.

Aujourd'hui, Genome est bien installé, sa montée en charge progressive reste satisfaisante. Ainsi, en 2001, il employait 9 équivalents temps pleins, puis, 19 en 2002, 23 en 2003 et sans doute 26 à la fin de cette année, partagés, en règle générale, entre deux entreprises. Mais il arrive qu'un salarié répartisse son temps entre quatre utilisatrices du groupement.

Bouche à oreille

Les entreprises adhérentes étaient 14, au départ, toutes issues du Club d'entreprises à l'initiative du projet. Entre-temps une trentaine les a rejointes. « Etonnement, les nouvelles adhérentes ne font pas partie de ce club. Par ailleurs, elles comptabilisent moins de 10 salariés, contrairement au profil des entreprises approchées lors de notre phase de prospection. Le bouche à oreille et les différents articles parus dans la presse locale portent leurs fruits », convient Catherine Bihan-Poudec, qui a facturé, cette année, plus de 35 000 heures.

« Ce volant d'activité permet au groupement de s'autofinancer. » Côté candidats, l'existence de Genome est acquise. Pour preuve, la structure dispose d'un fichier riche de 800 profils. Les problèmes de recrutement ne sont plus désormais qu'un mauvais souvenir. C. L.

Genome

> Année de création : 2000.

> Nombre d'entreprises adhérentes : 45.

> Nombre de salariés : 35.

> Part de CDI : 68 %.

> Part de temps complets : 59 %.