«Lorsque nous avons vu que le sujet des 35 heures revenait sur le devant de la scène, nous avons voulu prendre la parole en tant que praticiens des ressources humaines », explique Daniel Croquette, délégué général de l'ANDCP. L'association a fait parvenir à ses membres un «quiz», auquel 250 d'entre eux ont répondu. C'est à partir de ces positions que l'ANDCP va formaliser le message qu'elle transmettra, prochainement, à Gérard Larcher.

Le bilan de l'application des 35 heures dans leur entreprise se révèle, pour le moins, contrasté : 18 % des répondants annoncent un gain de productivité, 53 %, une perte, les autres n'ayant remarqué aucune évolution. Pour 38 %, l'ARTT s'est traduit par des créations d'emploi (mais, pour la moitié d'entre eux, cela relevait d'un effet d'aubaine). Ils sont également 38 % à observer un gain de flexibilité et la même proportion à déplorer une perte. Enfin, 90 % des répondants déplorent une augmentation du coût salarial, malgré (dans 43 % des cas) une modération salariale.

Pour aménager leur RTT, deux tiers des DRH souhaitent reprendre les négociations en entreprise. Seul un tiers envisage d'augmenter le temps de travail sans compensation salariale.

Ils sont, cependant, demandeurs, à 93 %, de simplifications (notamment, une harmonisation des périodes de référence des congés payés et des JRTT), d'une augmentation du contingent d'heures supplémentaires (84 %), et d'une harmonisation à 10 % de la majoration des heures supplémentaires en dessous de 39 heures (81 %).