Les diplômes et les titres sanctionnent, traditionnellement, un parcours de formation, généralement effectué dans le système scolaire. Etape par étape, l'accès aux diplômes s'est cependant ouvert, progressivement, à ceux qui ont acquis des savoirs et des savoir-faire par l'expérience.

Depuis la loi de modernisation sociale de janvier 2002, la validation des acquis de l'expérience est un droit ouvert à tous. Elle permet la délivrance de diplômes et de titres hors cursus scolaire traditionnel.

La possibilité est, ainsi, offerte, à toute personne entrée dans la vie active depuis plus de trois ans, de faire reconnaître sa compétence professionnelle.

Après une définition de ce que signifie la VAE et une description des personnes concernées, Saïma Kadri, juriste en droit de l'emploi et de la formation, rappelle les textes juridiques au fondement de ce droit et balise les aspects pratiques permettant d'y avoir accès : valeur des diplômes, conditions d'accession, procédures, certifications accessibles, aspects financiers...

Avec ce dispositif, c'est, implicitement, la même valeur qui est enfin reconnue aux aptitudes, connaissances et compétences acquises dans la vie professionnelle qu'à celles acquises par la voie de la formation initiale et continue.

L'objectif est, également, de donner plus de lisibilité aux certifications professionnelles établies paritairement, mais devenues par trop prolifiques (près de 13 000 certifications).

Une réforme qui s'inscrit donc dans le processus global de refonte de l'éducation et de la formation tout au long de la vie.

Saïma Kadri, consultante, juriste en droit de l'emploi et de la formation, collabore avec l'Institut MCVA (Management, compétences et validation des acquis).