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Des DRH multimillionnaires en dollars

SANS | publié le : 29.06.2004 |

Le mode de rémunération des "executive vice-presidents for human resources" américains les mieux payés se rapproche de celui des grands patrons. Et les montants ont de quoi donner le tournis aux DRH français.

Des DRH aux salaires mirobolants, assis sur un paquet de stock-options, attendant des bonus et des long term incentives substantiels..., bref, figurant parmi les cadres dirigeants les plus payés de l'entreprise : cela existe... aux Etats-Unis. Mais, même dans ce pays où l'échelle des rémunérations s'allonge démesurément à l'étage des corporate leaders, l'accession des executive vice-presidents for human resources à l'élite des millionnaires en dollars constitue une tendance nouvelle. La société de conseil Aon vient, d'ailleurs, d'élaborer un palmarès des dix plus fortes rémunérations RH aux Etats-Unis, sur la base des rapports financiers 2003 remis à la SEC, le gendarme de la Bourse américaine, par les sociétés cotées.

Palmarès

Et le vainqueur est... Paul McBride, vice-président chargé des RH du groupe Black & Decker. Sa rémunération totale atteint 6,22 millions de dollars (5,1 millions d'euros), dont 610 000 dollars de salaire, 500 000 dollars de bonus et 1,52 million de dollars d'options, le reste correspondant, essentiellement, à un solide programme de long term incentives. Suivent, notamment, Dennis M. Donovan, patron des RH de Home Depot, avec 5,47 millions de dollars ; Leo J. Taylor, celui du groupe de construction immobilière Pulte Homes ; celui de Viacom, puis celui de Timberland*.

Les managers RH sont passés des services du personnel aux conseils d'administration. Néanmoins, ils n'y entrent que timidement. Aon dresse aussi la liste de ceux qui émargent parmi les cinq plus fortes rémunérations de leur entreprise. Ils étaient 172 sur 5 097 bilans analysés, soit 3,3 %. De quoi renvoyer la fonction à une certaine modestie... ou au sentiment de ne pas être estimée à sa juste valeur.

Plus de responsabilités

Une autre enquête, de Towers Perrin, sur une base de 519 sociétés cotées, indique que 5 % des patrons des RH parviennent dans ce dernier cercle, soit quinze fois moins que ceux des finances et près de huit fois moins que ceux des affaires juridiques. Mais, il y a quelques années, seuls 2 % des vice-présidents RH se plaçaient dans les cinq plus grosses rémunérations.

Le DRH prend, ainsi, de plus en plus place à la droite du DG, chargé de piloter efficacement la masse salariale, d'éviter les procès - les fameuses class actions - parfois très coûteux, intentés par des salariés, et de conserver les meilleurs dans l'entreprise. Mais, si les rémunérations des leaders RH commencent à se rapprocher de celles de leur patron, les vicissitudes auxquelles ils sont soumis aussi, souligne l'étude : à ce type de poste, on ne reste plus une vingtaine d'années.

* Classement complet avec le détail des rémunérations sur le site Workforce on line, qui publie le détail de l'étude d'Aon.

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