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« 61 % des pères prennent leur congé paternité »

SANS | publié le : 20.04.2004 |

E & C : TNS-Sofres a publié, la semaine dernière, les résultats d'une étude (*) sur le congé paternité, entré en vigueur le 1er janvier 2002, permettant aux pères de bénéficier de onze jours de congé supplémentaires. Il semble avoir un franc succès ?

P. G.-G : En effet, près des deux tiers des pères (61 %) de bébés âgés de moins de 2 ans prennent leur congé paternité. Celui-ci est particulièrement apprécié par les professions intermédiaires et les ouvriers. Ainsi, 75 % des premières et 69 % des seconds ont déjà souscrit à ce dispositif, contre 56 % d'employés et 60 % de cadres supérieurs et de professions libérales. Précisons également que, parmi les jeunes pères qui ont opté pour le congé paternité, 95 % l'ont fait de leur propre chef, contre 5 % seulement qui y ont été poussés par leur conjointe.

E & C : Quelles sont les explications avancées par ceux qui n'ont pas pris de congé paternité ?

P. G.-G. : Différentes raisons sont invoquées : le manque de temps ou la surcharge de travail (25 %), ou, tout simplement, le fait de ne pas être en situation de travail à la naissance de leur enfant (25 %), ou encore l'impossibilité de prendre ce congé à ce moment-là pour 19 % (dont 9 % par refus de l'employeur) ; 10 % n'en avaient pas envie et 4 % citent aussi des raisons financières ou une perte de salaire.

E & C : Il semble donc que leur décision ne dépend pas de leur employeur ?

P. G.-G : Tout à fait. L'argument selon lequel l'employeur est, par principe, réfractaire au congé paternité n'est pas valable. Ils sont, ainsi, 76 % à, manifestement, "très bien" accepter ce congé supplémentaire, et 18 % à "bien" l'accepter. Reste 9 % de résistants à la formule, qui la refusent tout bonnement à leurs salariés.

* Réalisée auprès de 1 000 mères de bébés de 0 à 24 mois, entre décembre 2003 et janvier 2004.

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