Fragile, encore tâtonnante, voire incertaine, la reprise économique, maintes fois annoncée, tarde à montrer ses premiers effets. C'est dire si la prudence des DRH est grande. Selon l'indicateur trimestriel, réalisé par Manpower auprès d'un millier d'entreprises françaises, les anticipations d'embauches en France sont positives entre avril et juin prochains, +4 %, mais la prévision nette de recrutement est en recul d'un point par rapport au trimes- tre précédent. Au total, 10 % des employeurs prévoient de recruter ; 6 % s'attendent à réduire leurs effectifs. Surtout, les entreprises restent sur leurs gardes : 80 % des DRH interviewés pensent ne pas toucher à leurs effectifs.

Par secteurs d'activité, les perspectives de recrutement sont mauvaises dans les domaines de l'agriculture (-1 %) et du transport/logistique (-2 %). Elles sont meilleures, en revanche, dans l'hôtellerie-restauration (+12 %), les activités financières (+10 %), la production d'électricité, de gaz et d'eau (+6 %), la construction (+5 %) et le commerce (+5 %).

En Europe, la France se situe dans la fourchette des pays enregistrant une légère hausse, comme les Pays-Bas et l'Italie. Les Suédois, les Anglais et les Autrichiens sont les plus optimistes, avec une hausse respective de 17 %, 16 % et 11 %. L'Allemagne est le seul pays à afficher un score négatif (-4 %).

Au niveau mondial, les perspectives d'emploi sont encourageantes. En effet, dix-huit des dix-neuf pays interrogés prévoient d'accroître leurs embauches. La Nouvelle-Zélande, le Canada et les Etats-Unis arrivent en tête.