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Encore jeune à 32 ans ?

SANS | publié le : 02.03.2004 |

« Les jeunes qui entrent dans l'entreprise ne fonctionnent plus comme leurs aînés », dit-on. Mais cela a été vrai de tout temps ! Ce qui change, c'est la durée d'une génération. On est toujours plus vieux qu'un autre, mais quand, à 32 ans, on ne fait plus partie de la "nouvelle génération" car celle-ci a 25 ans, cela fait un choc ! Au lieu de se lamenter, mieux vaut s'adapter. Comment raisonnent les nouveaux salariés aujourd'hui ?

Premièrement, ces jeunes ne se considèrent pas mariés à l'entreprise. Fini l'attitude fusionnelle, ils sont dans un donnant-donnant. « Je m'implique si je reçois quelque chose en échange. » Il faut donc leur proposer un contrat clair, des objectifs bien définis, un résultat à atteindre, et surtout les laisser agir dans leur périmètre de responsabilité.

Deuxième constat : ils sont exigeants et s'expriment sans gêne. Face à eux, il faut donc être à la hauteur. Ils attendent une relation de qualité avec le manager, de la transparence, de l'authenticité et du respect. Alors, pas d'écart entre le discours et les actes ! Et oublions de faire valoir nos galons de managers : cela ne les impressionne pas du tout. Ils veulent de la simplicité et de l'efficacité. Sur ce sujet, d'ailleurs, un peu de vigilance est utile. Car, si ceux de 25 ans ont forcément moins d'expérience que leurs aînés, sur d'autres points, leur formation technique est meilleure. Aujourd'hui, un manager anime fréquemment des équipes plus expertes que lui dans certains domaines (et pas seulement en informatique !). Simplicité et pragmatisme sont donc conseillés. Le manager n'apporte pas toujours un savoir supérieur, mais, par exemple, une façon d'aborder les problèmes, un soutien, une capacité d'écoute, le courage de décider... L'essentiel est donc de savoir créer ce climat de confiance et de collaboration.

Dernier défi, et non le moindre : ils attendent de la reconnaissance. La jeune génération est d'accord pour s'engager avec toute son énergie - et elle n'en manque pas -, à condition d'être reconnue pour ce qu'elle accomplit. La plupart des entreprises disposent bien d'un système d'entretiens d'évaluation, mais que se passe-t-il tout le reste de l'année ? S'intéresser de près à ce que chacun fait, encourager chaque membre de l'équipe, le féliciter ou lui dire ce qui ne va pas pour qu'il s'améliore... Admettons-le, la pratique quotidienne du feed-back constructif n'est pas une spécialité française. Dommage, car la reconnaissance est le socle d'une bonne collaboration. Sans capacité de préciser à la personne ce qu'on attend d'elle, ni d'apprécier objectivement ses résultats, il n'y a pas de véritable travail d'équipe. Au mieux, nous aurons un climat gentil, au pire, une accumulation de frustrations. Alors, sur la reconnaissance, encore un effort !

Une nouvelle génération, même si on la précède de peu, c'est toujours davantage de vie, et l'occasion, pour chacun, d'apprendre à mieux collaborer.