Le syndicalisme français est en crise : atomisation, dégradation de sa représentativité, boîte noire du financement, Raphaël Garcia dresse un état des lieux avant de tenter une reconstruction d'une "Maison syndicale" commune totalement différente.

Pour lui, le syndicalisme doit se réformer sous peine de disparition. Il est partisan d'une seule représentation du personnel dans l'entreprise pour mettre en place les conditions d'un véritable dialogue social : suffrage universel, réduction du nombre d'organisations syndicales, redéfinition de leur financement, utilisation des NTIC à tous les niveaux de l'activité syndicale, telles sont quelques-unes des pistes explorées pour transformer en profondeur l'entreprise avec la participation des salariés.

L'auteur, ancien syndicaliste, stigmatise les politiques syndicales qui appellent le changement de leurs voeux sans vouloir consentir à la réforme.

Aujourd'hui, le syndicalisme, qu'il le veuille ou non, situe pleinement son action dans le cadre de l'économie de marché. Mais très peu ont le courage de l'affirmer et d'en tirer les conséquences. Or, parce que l'époque a changé, il s'agit, au contraire, de réinventer la donne et, notamment, de construire une représentativité vivante en opposition à la représentativité actuelle, largement virtuelle et bloquée sur des stéréotypes qui ne sont plus de saison.

Un texte militant en faveur d'une refondation syndicale, émaillé d'anecdotes hautes en couleur empruntées à l'expérience de l'auteur.

Ancien syndicaliste CGT chez Usinor, Raphaël Garcia a été responsable de la sidérurgie, membre de la direction de la fédération métallurgie CGT et du conseil d'administration d'Usinor. Il dirige aujourd'hui une société de conseil en relations sociales et syndicales, en France et à l'international.