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Un réseau de femmes s'active chez GE

SANS | publié le : 21.10.2003 |

General Electric a créé un réseau de femmes pour les femmes, afin d'aider au développement de leur carrière dans le groupe. Il compte, aujourd'hui, 8 000 membres.

«Où sont donc passées les candidates prometteuses que nous avons recrutées ? » Il y a six ans, Jack Welsh, alors président du groupe américain de General Electric, s'interroge. Mauvaise surprise : la plupart d'entre elles ont quitté l'entreprise ou se sont noyées dans la masse (GE compte 315 000 salariés, 13 activités). Une réalité qui déplaît en haut lieu car elle remet en cause la gestion et la rétention des talents. L'idée est alors lancée d'un réseau de femmes en interne qui participerait à fluidifier l'information vers leurs consoeurs sur les activités et les carrières au sein du groupe. Le Women Network démarre aux Etats-Unis, fin 1997 et, début 1998, en Europe. Cinq ans plus tard, ce réseau, découpé par grands business et par pays, est plus actif que jamais. Il vient de fêter l'arrivée de sa 8 000e adhérente.

Le mentoring

Ses actions sont de deux types. Tout d'abord, le mentoring, qui consiste, pour un(e) dirigeant(e), à prendre sous son "aile", pendant un an, une jeune cadre pour la coacher sur les différentes facettes de la vie d'un manager. « Le propos est de créer une dynamique. D'un côté, des femmes mentors, haut placées, servent de références à d'autres et suscitent des ambitions, de l'autre, ces top managers identifient des potentiels à capter, dont les noms sont transmis aux RH », explique Louise Binns, directrice de la communication Europe. Aujourd'hui, ce système de parrainage s'anime aussi au niveau du middle management.

Multiplier les échanges

Le Women Network vise également à multiplier les échanges. « Nous organisons des forums et des rencontres sur quantité de thèmes identifiés comme intéressant nos membres. Cela peut être la finance, la gestion du changement, la mise en place d'une nouvelle organisation... », précise Pascale Witz, l'une des fondatrices du réseau et directrice générale Europe de l'activité médecine nucléaire. Aujourd'hui, le réseau est reconnu, par tous, comme un excellent outil de développement de carrière des talents féminins.

La partie n'était pourtant pas gagnée d'avance. « Au départ, il y a eu des réticences. Pas mal de mes interlocutrices associaient réseau à féminisme. Les malentendus ont vite été levés, d'autant plus qu'il n'a jamais été question de revendiquer quotas ou discrimination positive », assure Pascale Witz, seule femme au comité de direction du pôle médical en 2000. « Maintenant, nous sommes cinq. » Un résultat à mettre au compte du réseau ? Elle ne saurait l'affirmer, même si elle avoue pratiquer, en temps utiles, un peu de lobbying : « Lors de la nomination d'une personne au top management, je suis convaincue que la performance ne joue qu'à 10 % dans la décision. Ce qui fait la différence ? L'image et l'exposition. Grâce au réseau, les femmes sont, aujourd'hui, visibles. »