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L'ANPE en pleine réflexion

SANS | publié le : 21.10.2003 |

Le quatrième contrat de progrès 2004-2008 pourrait s'orienter vers une diversification des ressources financières de l'agence.

L'ANPE devra attendre le printemps prochain pour boucler son quatrième contrat de progrès, qu'elle doit conclure avec l'Etat pour la période 2004-2008. D'ores et déjà, plusieurs grandes orientations semblent se dessiner. En premier lieu, l'idée de diversifier ses ressources financières fait son chemin. L'ANPE n'exclut pas, en effet, de faire payer une partie de ses prestations aux entreprises. Ainsi, le recrutement, via la méthode des habiletés, qui évalue les savoir-faire du candidat en le plaçant en situation professionnelle, pourrait être facturé aux DRH ; 5 000 placements de ce type sont effectués, chaque année, par l'agence, pour un coût unitaire de 400 euros. Ce type d'activité pourrait rapporter de 10 à 20 millions d'euros.

Services payants

L'ANPE pourrait aussi proposer des services payants, baptisés "services plus" aux entreprises, comme la gestion de leurs candidatures spontanées ou l'insertion d'encarts publicitaires sur le site Internet de l'agence*, qui comptabilise 300 000 visites par an. Enfin, l'agence pourrait prendre une part plus active dans le reclassement des salariés licenciés, dans le cadre d'une restructuration, en complément des cabinets de reclassement. Pour ces prestations, la création de filiales, dotées d'un régime comptable plus adapté, pourrait alors être envisagée.

Autre dossier à l'étude : le rapprochement de l'ANPE et de l'Unedic. Mais, sur ce dossier, l'agence devra attendre les conclusions du rapport de Jean Marimbert, prévu fin janvier. Cet ancien directeur des relations du travail au ministère de l'Emploi, et de l'Agence, a, en effet, été chargé, par François Fillon, d'une mission sur ce sujet. Plusieurs voix s'élèvent, pourtant, contre ce projet vieux d'une quinzaine d'années, tant les missions sont différentes.

Nouveaux acteurs sur le marché de l'emploi

Enfin, l'ouverture du marché de l'emploi à de nouveaux acteurs est également à l'étude. En 1997, la France avait refusé de signer la convention de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur les agences d'emploi privées. Mais, cette fois, elle pourrait faire machine arrière. Quelques initiatives ont, d'ailleurs, été lancées en ce sens.

L'Unedic a confié à un cabinet de placement privé néerlandais, Mattwerk, la mission de reclasser 150 chômeurs de longue durée, avec un engagement de résultat. Concrètement, le cabinet propose à l'Unedic de payer la prestation (3 800 euros) uniquement en cas de réussite, c'est-à-dire si le candidat à l'emploi décroche un contrat à durée indéterminée ou à durée déterminée de plus de six mois. Une évaluation cependant faussée, objecte l'ANPE. Le cabinet reçoit, en effet, 1 200 euros au début de la prestation (600 euros pour l'inscription du candidat et 600 euros pour le diagnostic), soit 30 % de la somme totale. Un tarif déjà excessif comparé aux 400 euros dont dispose l'ANPE pour le reclassement d'un chômeur !

* <http://www.anpe.fr>

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