E & C : Vous avez présidé la réunion du jury de l'Intranet d'Or*. Quelle est votre analyse sur la qualité des dossiers ?

J.-C. B. : La portée de ces outils dépasse le simple stade du portail informatif déconnecté des besoins de l'entreprise. Les intranets visent, désormais, des populations précises pour répondre à des problématiques spécifiques. L'époque où les entreprises déployaient des intranets pour coller à la mode est révolue. Les intranets sont des accélérateurs de la performance, en supportant, notamment, des actions de management.

E & C : Très peu de candidats ont présenté des réalisations dédiées au e-learning. Comment l'expliquez-vous ?

J.-C. B. : Le développement d'un projet e-learning se heurte à une difficulté majeure, qui est de trouver le bon équilibre entre les intentions des experts et les attentes des utilisateurs. En d'autres termes, l'effort de traduction de l'expertise est capital. On a également tendance à vouloir gonfler les applications, alors qu'il est mieux de se concentrer sur cinq ou six processus clés.

E & C : Quels sont, justement, les projets d'Air Liquide en matière de NTIC ?

J.-C. B. : Un de nos chantiers consiste à structurer les zones géographiques autour d'un ERP afin de mettre en place des pratiques et des référentiels communs. Nous travaillons également au développement d'un intranet destiné aux commerciaux, afin de favoriser l'accès à des informations techniques. A travers l'intranet, nous menons aussi une réflexion sur la manière dont on peut tisser des liens avec les distributeurs. A titre personnel, les NTIC occupent une place très importante. Ainsi, 80 % des informations passent par la messagerie. En tant que membre du comité exécutif, je peux aussi me connecter à un intranet ad hoc, à partir duquel j'échange certaines données avec mes collègues.