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Premier bilan d'étape pour le Pare

SANS | publié le : 08.07.2003 |

Les gestionnaires de l'Unedic ont dressé, le 2 juillet dernier, un premier bilan d'étape du Pare (Plan d'aide au retour à l'emploi), mis en oeuvre en 2001. Résultat ? La durée d'indemnisation des chômeurs a baissé de neuf jours en 2002.

Echec ou succès ? Sans verser dans le triomphalisme, les partenaires sociaux, gestionnaires de l'Unedic, ont tiré un premier bilan d'étape du Pare (Plan d'aide au retour à l'emploi), deux ans après sa mise en place ; 4,7 millions de Pare ont été signés durant cette période. Difficile, toutefois, de dresser un bilan quantitatif de ce dispositif d'accompagnement personnalisé.

Retournement de conjoncture

Le Pare n'a pas eu d'impact sur le niveau du chômage. Il est vrai que la conjoncture économique n'est plus la même qu'en 2001. Conçu dans une période où la croissance faisait fondre le nombre de demandeurs d'emploi, le Pare est entré en application au moment où la conjoncture a commencé à se retourner. Il est vrai, aussi, que la situation financière a évolué. Mis en oeuvre alors que les comptes de l'Unedic affichaient une certaine opulence, le Pare, qui a coûté 1,860 milliard d'euros (1) depuis 2001, doit, aujourd'hui, faire face à de violentes critiques sur son coût trop élevé, l'Unedic prévoyant un déficit de 3,3 milliards d'euros en 2003.

Un meilleur taux de reclassement

Toutefois, quelques indices ont permis de mesurer des effets positifs. En premier lieu, la durée d'indemnisation des chômeurs a baissé de neuf jours en 2002 (307 jours), après s'être réduite de vingt-huit jours en 2001. « Un résultat inespéré », s'est réjoui Jean-Pierre Revoil, directeur de l'Unedic. Compte tenu du contexte économique et de la hausse du chômage. »

Quant aux formations financées par les Assedic, et définies comme prioritaires en fonction des besoins du bassin d'emploi, elles permettent un retour plus rapide à l'emploi. De fait, le taux de reclassement est deux fois supérieur au taux moyen habituellement constaté. Par ailleurs, selon les chiffres annoncés par l'ANPE, 80 % des chômeurs concernés par le dispositif en sont satisfaits. Ce taux atteint même 93 % pour les signataires inscrits à l'Apec.

Un bilan à approfondir

Pour Michel Jalmain (CFDT), président de l'Unedic, le régime a « de quoi se féliciter ». « L'effort entrepris est payant et le sera plus encore, car sa dynamique est beaucoup plus importante dans un contexte de croissance », a-t-il indiqué. Les partenaires sociaux doivent se retrouver, à la rentrée, pour approfondir ce bilan et définir des orientations pour améliorer le dispositif. Car, de l'avis général, le Pare n'est pas encore arrivé au bout de « sa longue phase de maturation ».

(1) Cette somme inclut les aides à la formation (324,5 millions d'euros), les aides à la mobilité géographique (20,1 millions d'euros), les aides dégressives à l'employeur (89,7 millions d'euros), ainsi que les dispositifs d'accompagnement individuel (bilan de compétences, ateliers de recherche d'emploi...) et le coût de la gestion administrative.

Coup de pouce aux allocations chômage

Malgré une situation économique morose (3,3 milliards d'euros de déficit en 2003 au lieu de 2,4 milliards initialement prévus), le régime d'assurance chômage a décidé une revalorisation des allocations chômage de 2,15 % au 1er juillet. La dernière revalorisation remontait au 1er juillet 2002 (+1,5%).

Le régime prévoit, pour 2004, un retour à une situation plus favorable avec un excédent de 209 millions d'euros.

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