Seuls deux des dix chapitres du projet d'accord ont été vus lors de la séance de négociation du 3 juillet, mais la tonalité des débats a nettement changé. Bien que toujours insatisfaits sur le fond, les syndicats de salariés reconnaissent qu'ils ont eu droit à une vraie séance de travail, « avec un vrai texte et de vraies réponses », et même des simulations financières.

Le fait que le point crucial des 140 heures de formation en dehors du temps de travail, sans que le salarié puisse s'y opposer, ait sauté, est pour beaucoup dans le changement d'atmosphère (lire Entreprise & Carrières n° 675).

Reste que beaucoup de points n'auront pas été abordés (formation hors temps de travail, baisse de l'indemnité du CIF, financement des contrats de professionnalisation...) et risquent de cristalliser à nouveau les tensions au cours des prochaines séances.

De plus, nombre de confédérations syndicales craignent déjà que ce texte soit très complexe, et difficile à utiliser par les entreprises. Par exemple, les actions de formation qui pourraient ressortir du plan de formation ou du contrat de professionnalisation sont très proches, mais les modalités de gestion très différentes. Idem pour le Droit individuel à la formation (DIF).

Les syndicats de salariés pensent que la date de conclusion du 17 juillet ne sera pas respectée et que les négociations se poursuivront en septembre, « mais que ce n'est pas catastrophique ». Le chef de file de la délégation patronale croit, lui, à « une fin totalement favorable ».