Le baromètre 2003 de la formation, réalisé par quatre Agefos (Alsace, Lorraine, Bourgogne, Franche-Comté), confirme que lorsque la conjoncture faiblit, la formation trinque.
Des budgets formation 2003 en chute de 20 % par rapport à ceux de 2001. Voilà l'enseignement majeur d'une étude de quatre Agefos-PME auprès de 400 entreprises. Et le reste est à l'avenant. La planification s'inscrit en retrait, puisque le nombre d'entreprises déclarant avoir mis en oeuvre un plan de formation recule de 10 %.
Le ralentissement économique entraîne un recentrage sur les formations directement liées à l'activité : la part des "techniques de production" passe, en deux ans, de 22 % à 34 %, l'informatique recule de cinq points (à 26 %) et la qualité de 10 % à 4 %...
Pire encore, peut-être : cette étude révèle une baisse de la satisfaction face à l'investissement formation. Son taux passe, ainsi, sous la barre des 50 % sur cinq critères retenus. Il recule, notamment, de 20 points pour le recensement des besoins, de 18 pour l'application des acquis sur le terrain et de 15 pour l'organisation de la formation elle-même !
« Les dirigeants sont de plus en plus regardants et attendent un retour sur investissement », commente René Malatrait, directeur de l'Agefos-PME. Six cents salariés interrogés parallèlement considèrent toujours la formation comme un outil de progression pour eux-mêmes et pour leur société, mais ils regrettent la faible exploitation des acquis lors du retour en entreprise.
