C'est très clair : 2002 marque une rupture de tendance, selon Jean-Paul Robert, directeur marketing d'Adecco, copilote du 4e observatoire des rémunérations des non-cadres en France de Lab'Ho-Adecco*, paru le 24 juin dernier. Le retour à la modération salariale est amorcé avec une progression moyenne de 2,5 % des rémunérations mensuelles des non-cadres en 2002, contre 4,5 % en 2001.

« Ce fléchissement montre aussi la réapparition de politiques de rémunération fondées sur des critères fortement structurants, comme le niveau de qualification, l'âge ou la taille de l'entreprise », ajoute-t-il. Logique, donc, que ce soit les ouvriers qualifiés qui aient enregistré la plus forte progression (+ 3,4 % contre + 2,6 % pour les ouvriers non qualifiés et + 1,8 % pour les employés).

Une surprise, toutefois : les PME de moins de 20 salariés ont été les plus généreuses avec leur personnel, avec une moyenne de + 4,4 % d'augmentation. Elles se distinguent des plus grandes (+ 500 salariés), qui ont fait preuve de davantage de retenue, avec une hausse de 1,6 % de leurs rémunérations. Cette différence n'efface pas, pour autant, l'énorme écart qui subsiste entre les salaires des grandes et ceux des petites entreprises, de l'ordre de 20 %