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Introspection générale

SANS | publié le : 10.06.2003 |

En 2004, la Défense va lancer une vaste enquête d'opinion interne pour connaître le point de vue du personnel sur l'institution et sur sa mission d'intérêt général.

L es baromètres ? Le ministère de la Défense en a l'habitude. A ceci près qu'ils s'intéressent toujours à l'opinion de la population française. « Nous disposons, grâce à nos enquêtes annuelles, d'une vision assez juste et précise de ce que pensent nos concitoyens de la Défense, des armées et des militaires. Mais, paradoxalement, nous ignorons ce qu'il en est auprès de notre personnel, explique Jean-François Bureau, directeur de la délégation à l'information et à la communication et porte-parole du ministère.

Cette démarche originale, qui consiste à cerner les représentations des troupes sur leur propre institution, n'est pas, de prime abord, appréhendée comme un instrument susceptible de servir la GRH.

Des zones d'incompréhension

Pour autant, elle va dévoiler des zones d'incompréhension, de crispations, voire de crises potentielles qui conditionneront, sans doute, de nouvelles orientations des départements RH et de la communication interne, comme le confirme Jean-François Bureau : « Je sais que les Français perçoivent positivement, à 85 %, notre mission d'intérêt général. Si, d'aventure, ce taux était beaucoup moins important chez nous, cela signifierait que nos salariés ne valorisent ni leur employeur, ni leurs missions, ni leur métier. » Il en va, donc, de la réputation du métier militaire.

« Nous sommes une administration fonctionnant avec quantité de CDD. Les personnes signent pour des durées très variables : deux ans, cinq ans, dix ans, voire plus. Une fois de retour sur le marché de l'emploi, la manière dont elles ont vécu leur expérience chez nous et la façon dont elles vont en parler à l'extérieur sont déterminantes. Si elles en ont été satisfaites, elles en parleront de manière élogieuse et seront à l'initiative de nombreuses vocations. A l'inverse, une mauvaise publicité serait préjudiciable. » Et pour cause, le ministère a programmé 30 000 embauches, chaque année, jusqu'en 2006.

Cette enquête sera également l'occasion de mesurer l'impact de la réforme de modernisation des armées, lancée en 1997, qui a conduit, entre autres, à une réduction des effectifs, passant de 650 000 à 450 000 personnes et à une professionnalisation de ses différents corps.

Pour l'heure, Jean-François Bureau, qui avoue ignorer totalement ce qui ressortira de cette enquête, peaufine l'appel d'offres qui conduira à la sélection d'un institut spécialisé, capable d'interroger, début 2004, quelque 2 700 militaires et civils, à leur domicile, en métropole et outre-mer.

LA DÉFENSE

Effectifs : 450 000 personnes, dont 338 222 militaires de carrière ou sous contrat (terre, marine, gendarmerie, air...).