Dici à la fin de l'année, AFD Technologies, une entreprise spécialisée dans le conseil et l'ingénierie en hautes techno-logies, aura, sauf catastrophe, recruté 100 nouveaux collaborateurs, ce qui portera ses effectifs à 350 personnes. Profils visés : des jeunes diplômés issus des écoles d'ingénieurs et de commerce. Pour les deux fondateurs de cette start-up née fin 1998, passée, durant les années folles d'Internet, de 20 à 150 salariés, le premier des défis a été d'apprendre à gérer la croissance. Une préoccupation pas si banale, quand on sait que l'actuel Pdg avait seulement 28 ans lors de la naissance de la société.

En dépit d'une absence de structure RH - la fonction étant partagée entre les 4 managers -, cette entreprise a, en effet, réussi le tour de force d'intégrer ses nouvelles recrues sans briser la cohésion des équipes en place et sans impacter son développement. Son secret ? La mise en place d'une "Business Academy", initiée dès juillet 1999, date à laquelle AFD Technologies a enregistré un boom de son activité, l'invitant à procéder à ses premiers recrutements.

Le principe de cette structure, entièrement pilotée en interne, est de proposer aux jeunes diplômés des parcours de formation de manière à faciliter leur intégration et à les rendre rapidement opérationnels. Au programme : un coaching rapproché de six mois afin de les accompagner jusqu'à l'autonomie, 15 modules de cours spécifiques à chaque métier, des évaluations, des oraux de présentation, un livret de progression, le tout sous le parrainage d'un senior.

« Depuis la création de l'entreprise, nous estimons que le potentiel humain est la colonne vertébrale de nos activités. La période d'intégration est, selon nous, fondamentale, car elle infléchit le parcours professionnel et les performances futures du collaborateur », explique Francis Joyaud, Pdg d'AFD Technologies.

Pendant la phase d'immersion, le salarié doit aussi faire ses preuves. Passé la première étape intensive de formation, il a ensuite six mois pour "décrocher" deux affaires, toujours sous le regard de son tuteur. « Un point formel est réalisé au bout des trois premiers mois. A ce stade, nous avons déjà une idée des capacités de la personne à intégrer l'équipe et à comprendre la stratégie de la société », souligne le dirigeant. Selon lequel, cette démarche, inspirée des méthodes pratiquées chez Xerox ou L'Oréal, lui a permis de « pénétrer de nouveaux marchés et des zones géographiques (Thaïlande, Philippines, Nigeria...), jusqu'à présent peu investies ».

> Effectifs : 250 salariés.

> Activité : conseil et ingénierie en hautes technologies.

> Chiffre d'affaires 2002 : 12,4 millions d'euros.