«A l'occasion de fusions-acquisitions, des opérations nécessaires d'adaptation au changement, les entreprises ont vu que les méthodes et les équipes constituaient le facteur clé du succès ou de l'échec. La gestion des risques s'oriente de plus en plus vers une appréciation des risques et de la valeur du capital humain », souligne Michel Amadieu, directeur général d'Aon management consulting (branche conseil en management du courtier en assurance Aon). Ainsi, 95 % des dirigeants interrogés par le cabinet, dans le cadre d'une enquête rendue publique le 24 avril dernier, considèrent le management de l'entreprise comme une source de risque. Concernant plus particulièrement les RH, ils estiment que les risques les plus importants se situent dans la gestion des compétences clés (52 %), la qualité des recrutements (38,3 %), la qualité des relations sociales (35 %) et le système de reconnaissance des salariés (30 %).

Cependant, 40 % des répondants jugent avoir un système de gestion du risque managérial insuffisant. Celui-ci, dévolu dans 61 % des cas au directeur général, vise en priorité le renforcement de la cohésion de l'équipe dirigeante (53 %), de la confiance des salariés envers leurs managers (49 %), et de la compréhension de la stratégie par les salariés (49 %).