La Maison de l'aide à domicile est l'une des sept associations retenues par l'Union nationale des associations de soins et services à domicile (Unassad) pour mener à bien une première expérimentation de VAE. L'association lilloise emploie et gère 638 aides à domicile, comme prestataire et comme mandataire. Après une campagne de sensibilisation menée en mai 2002, sept candidats se sont proposés. Ils ont eu jusqu'à juillet 2002 pour monter leur dossier. Finalement, trois d'entre eux se sont désistés, notamment pour des raisons pratiques (arrivée à l'âge de la retraite, déménagement...), mais les quatre autres sont allés au bout de la démarche.

Pour la constitution de leur dossier, ils ont été accompagnés par un organisme de formation externe, l'Association régionale de ressources et formation dans l'aide aux personnes (Arrfap), en même temps que par l'employeur. Chaque candidat disposait de vingt-deux heures d'accompagnement pour la préparation de son dossier, soit les dix-sept heures légales, auxquelles s'ajoutaient cinq heures payées par l'employeur. « Etant donné la complexité du dossier à fournir, cette aide était absolument indispensable », estime Danièle Lekein, responsable du service formation de l'association. L'Opcareg Nord-Pas-de-Calais a financé l'opération.

En juillet 2002, après confrontation avec le jury, composé d'un professionnel et d'un représentant de la Drass, deux des quatre candidats ont obtenu leur diplôme d'Etat d'auxiliaire de vie sociale. Les deux autres ont obtenu neuf modules sur les onze. « Ces deux candidats bénéficient d'une formation complémentaire en ergonomie et dans le domaine des pathologies du vieillissement, afin de pouvoir repasser devant un jury pour faire valider le tout en juillet prochain », reprend Danièle Lekein. Cette formation doit se faire dans le cadre d'un accord d'engagement de développement de la formation (EDDF), signé avec la Direction départementale du travail, de l'emploi, et de la formation professionnelle (DDTEFP).

« A la suite de cette première expérimentation de VAE, les demandes se multiplient dans les rangs de notre personnel, constate Danièle Lekein. C'est un acte très valorisant. On imagine à tort le travail d'aide à domicile comme un petit job pour les femmes sans compétences particulières. Le recours nouveau à la VAE montre qu'il s'agit d'un vrai métier. »