Devant la décision de la direction « de modifier de quinze jours seulement son planning initial pour aboutir à la mise en oeuvre du plan comme initialement prévu, avec son cortège de suppressions de postes envisagées », les cinq syndicats de Giat ont quitté la première réunion de négociation d'un accord de méthode sur la restructuration du groupe, après seulement quatre heures de discussions.

Ils avaient proposé que la période d'ici à fin 2003 soit mise à profit pour mener à son terme la procédure d'information-consultation sur les volets industriel et social, intégrant la réalisation, sur quatre mois, d'une expertise et l'expression de contre-propositions. Jean-Luc Vigneron, le Pdg, a, de son côté, proposé que le dernier CCE ait lieu le 23 juillet. Un « calendrier totalement irréaliste », estime Joseph Chalayer, délégué syndical CFE-CGC.

Les syndicats ont, par ailleurs, appelé les personnels à poursuivre leur mobilisation. Ainsi, à Roanne (42), 500 salariés ont expulsé le directeur et la DRH de l'usine, et mis en berne le drapeau tricolore qui flotte à l'entrée, les invitant à ne pas revenir avant le 29 avril. C'est, en effet, à cette date qu'une nouvelle réunion doit se tenir : « Il faudra que la direction donne des signes forts pour que la négociation se poursuive », précise André Golliard, de la CFDT.