L'assemblée générale de Rhodia, le 29 avril, s'annonçait explosive : le Pdg, Jean-Pierre Tirouflet, se trouve, en effet, directement mis en cause par des actionnaires minoritaires qui demandent sa révocation. Ces derniers lui reprochent l'endettement du groupe et réclament des cessions d'activités ou une fusion. Devant ces menaces pour l'emploi, les salariés, qui détiennent 6,4 % du capital du groupe, se mobilisent.

L'association des actionnaires salariés et retraités, Rhodia Alliance, de même que la CFDT et la CFE-CGC appellent à voter contre la révocation du Pdg. Cent vingt cadres dirigeants, « qui ont investi, en moyenne, une année de salaire dans le capital », ont, quant à eux, plaidé le 24 avril dernier pour le maintien en poste de Jean-Pierre Tirouflet.

Les salariés actionnaires devraient recevoir le soutien d'Aventis, premier actionnaire de Rhodia, avec 15,3 % du capital.