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Des gérants d'Accor se rebiffent

SANS | publié le : 22.04.2003 |

Des gérants d'hôtels du groupe Accor demandent la requalification de leur contrat et veulent obtenir le statut de salarié.

Les gérants de huit hôtels Formule 1 et Etap Hotel du groupe Accor ont fait grève, du 11 au 18 avril, pour dénoncer leur statut de gérants mandataires. Selon Jean-Marc Gherra, le président de leur association, Partageons leur réussite, ils revendiquent le statut de salarié. « Nous n'avons aucune capacité de gestion, tous nos fournisseurs sont choisis par Accor, nous sommes d'astreinte vingt-quatre heures sur vingt-quatre, nous ne sommes pas des chefs d'entreprise mais des salariés », témoigne Lucien Santin, gérant d'un Formule 1 à Nîmes

Une transaction refusée

La direction plaide qu'elle a engagé une concertation avec les gérants en 2001, suivie d'une transaction, au terme de laquelle 296 d'entre eux ont souhaité conserver leur statut de gérant, et 34 devenir des salariés. La transaction prévoyait le versement à tous les gérants de 10 000 euros pour chacune de leurs cinq premières années d'ancienneté et 5 000 pour les suivantes. Pas assez, selon les grévistes, qui demandent une indemnisation de leurs astreintes, heures supplémentaires... Un gérant réclame ainsi 1,46 million d'euros. Neuf hôtels ont finalement refusé cette transaction et assigné le groupe devant les prud'hommes.

Dix-huit assignations pour requalification

Une histoire de gros sous donc, mais qui laisse entière la question du statut de gérant. En 2001, la cour d'appel avait déjà tranché en faveur des gérants. Actuellement, le groupe doit faire face à 18 assignations pour requalification. Jean-Marc Gherra avance le chiffre de 25 affaires portées devant les prud'hommes. Ce tribunal est uniquement compétent sur la relation salarié-employeur.