Alors que la France a connu un taux de croissance de 1,2 % en 2002 (contre 0,8 % en moyenne dans la zone euro), elle ne devrait pas dépasser les 0,8 % en 2003, prévoient les économistes de l'Observatoire français des conjonctures économiques.

Or, expliquaient-ils, le 8 avril dernier, « la bonne performance de 2002 est liée à une politique budgétaire expansionniste, mais aussi à une erreur d'anticipation des entrepreneurs, qui, espérant un rebond au second semestre, et attendant les assouplissements des 35 heures et de la loi de modernisation sociale, n'ont pas licencié ». L'ajustement n'a commencé que fin 2002 et devrait ainsi s'amplifier en 2003. L'OFCE s'attend, ainsi, à ce que plus de 100 000 emplois disparaissent (les entreprises cherchant à restaurer leur taux de marge), le taux de chômage atteignant les 10 % fin 2003, avant de se stabiliser en 2004.

L'enquête de l'Unedic sur les besoins de main-d'oeuvre en 2003, publiée le 11 avril dernier, fait, quant à elle, état de 1 261 000 intentions d'embauche, soit un recul de 9 % (- 123 000) par rapport à 2002. Cette baisse affecte, essentiellement, les établissements de taille moyenne (10 à 49 salariés), et l'industrie (- 14 % d'intentions d'embauches).

Par ailleurs, l'Unedic n'anticipe que 107 000 embauches de cadres, soit une baisse moyenne de 25 %, mais qui atteint 49 % pour les informaticiens et 35 % pour les cadres du commercial, des études et de la recherche.