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L'ANPE tend vers sa vitesse de croisière

SANS | publié le : 04.03.2003 |

L'ANPE a recruté 4 650 agents et réorganisé ses procédures de travail pour faire face à ses nouvelles missions.

Le Pare promettait un accompagnement sur mesure vers l'emploi. Au coeur de ce dispositif : le premier entretien personnel. Cet échange, au cours duquel le conseiller interroge le demandeur d'emploi sur son profil, sa formation, ses compétences et le poste qu'il envisage, doit permettre de définir un Projet d'action personnalisé (Pap). Au bas mot, l'entretien devrait durer une heure. Trop souvent encore, il se solde en un quart d'heure. « Nous sommes loin d'un traitement personnalisé de chaque demandeur d'emploi. Nous sommes encore dans une logique où le conseiller remplit des cases et jette dehors le demandeur d'emploi en cas de mauvaise réponse », affirme François de Santi, animateur du comité national CGT chômeurs.

De fait, l'ANPE a été confrontée à une montée en puissance rapide du nombre d'entretiens individuels. Autrefois limités et aléatoires, ils sont devenus obligatoires pour tous les demandeurs d'emploi, y compris ceux inscrits avant le 1er juillet 2001. « De 300 000 entretiens par mois, nous sommes passés, aujourd'hui, à 650 000, rappelle Jean-Marie Marx, directeur général adjoint. Sur 800 agences, environ 250 ont vraiment connu de grosses difficultés que nous avons résolues par une réorganisation des moyens disponibles et le recours aux CDD. »

Actions de formation

L'effectif global a été porté à 23 000 salariés avec la création de 4 650 postes financés par l'Unedic et l'Etat. Des cabinets de conseil, des organismes de formation et des universités ont été associés à la formation des nouveaux agents, étalée sur quatre mois, et des actions de formation continue ont été mises en place pour le personnel en poste. A terme, cet effort devrait garantir « un suivi très individualisé de 800 000 personnes sur les 3,5 millions de demandeurs d'emploi qui s'inscrivent chaque année à l'ANPE », indique Jean-Marie Marx. La CFTC exhorte à la patience : « Les embauches se terminent à peine et il faut bien deux ans pour professionnaliser un agent », explique Michel Coquillon, également administrateur de l'ANPE. Des efforts sont également faits dans les relations avec les entreprises. Au sein d'une même agence, les conseillers sont regroupés en deux ou trois équipes professionnelles spécialisées dans un secteur d'activité et chargées de conjuguer accueil des demandeurs d'emploi et prospection ciblée des entreprises. Résultat : le nombre de visites en entreprises a augmenté de 25,5 % en 2002 et le volume d'offres d'emploi collectées s'est maintenu à 3 millions en dépit de la mauvaise conjoncture économique. Les entreprises, elles, apprécient de disposer d'un interlocuteur compétent. « Sur le bassin d'emploi de Marseille, nous travaillons désormais avec une équipe qui connaît nos métiers et nous aide efficacement à recruter et à monter un plan de formation », indique Lionel Roussel, directeur des opérations de la Brinks. En 2002, la filiale Brinks Contrôle Sécurité a ainsi embauché 113 agents de sûreté pour l'aéroport de Marignane, en bénéficiant, notamment, de l'aide à la formation préalable à l'embauche. Et en renouvelant l'opération en 2003, l'entreprise entend devenir une cliente fidèle de l'ANPE

Précision

Suite à notre article intitulé : Stratégie de crise pour les cabinets de recrutement, paru dans le n°655 du 4 au 10 février 2003, Korn Ferry International précise que le cabinet n'a pas fait de plans sociaux en France.