Depuis cinq ans, l'équipementier automobile Siemens préside le club sécurité routière de Toulouse. « Nous avons 1 200 salariés répartis sur trois sites, Toulouse, Boussens et Foix, distants, respectivement, de 60 km et 80 km de Toulouse. De nombreuses personnes se déplacent chaque jour entre ces unités », indique Jacques Viguier, responsable sécurité chez Siemens. Son plus gros souci portait sur les "essayeurs" qui doivent tester les différents calculateurs sur piste, mais aussi sur route. « Comme un calculateur réagit aux variations climatiques, il faut aller tester les produits dans le sud de l'Espagne et dans le nord de l'Europe. Sur piste, les constructeurs nous demandent des tests à 200 km/heure, il fallait donner une solide formation à nos conducteurs », ajoute-t-il.

L'une des premières mesures qu'il prend est la création d'une habilitation pour les essayeurs. Ils reçoivent une formation d'une journée, passent des examens médicaux approfondis et suivent, ensuite, un stage de formation à la vitesse sur un circuit de la région parisienne. Du coup, la formation théorique d'une journée a été étendue à tout le personnel.

Par ailleurs, pour éviter le va-et-vient de voitures particulières entre les trois sites, Siemens a loué les services d'un transporteur et une navette relie les usines plusieurs fois pas jour. Les réunions sont prévues en fonction des horaires du bus. De plus, deux fois par an, un garagiste vient contrôler les phares et la pollution des véhicules des salariés.

L'entreprise publie également un document intitulé Ligne de conduite, dans lequel sont rappelées certaines consignes de sécurité. Par ailleurs, l'entreprise vient d'acheter un outil interactif édité par le code Rousseau qui, en douze modules, permet aux salariés de tester leur comportement au volant. Installé sur l'intranet de l'entreprise, il est consultable à tout moment.