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La mobilité professionnelle comme levier au choc démographique

SANS | publié le : 11.02.2003 |

Le groupe de travail "Mobilités professionnelles" du Commissariat général du Plan a rendu son rapport le 7 février. La mobilité est bien une réalité, mais plus souvent contrainte que volontaire.

Il est devenu courant de dire que les mobilités professionnelles vont aujourd'hui de soi. Mais qu'en est-il vraiment ? C'est à cette question que répondent les travaux* de l'atelier "Mobilités professionnelles" du groupe "Prospectives des métiers et qualifications", réuni sous l'égide du Commissariat général du Plan, rendus publics le 7 février dernier.

Plus de mouvements

Premier enseignement : il y a eu effectivement augmentation du nombre de mouvements sur le marché du travail au cours des vingt dernières années. Avant 1985, environ 12 % des actifs quittaient ou retrouvaient un emploi d'une année à l'autre, ils sont 16 % après 1990. Pour autant, « cette augmenta- tion, précise Jean-François Germe, qui a présidé le groupe de travail, paraît essentiellement imputable à l'accroissement de la mobilité par le chômage. Rien ne permet de dire que les mobilités d'un emploi à un autre se soient accrues ».

Et, même si le risque de déstabilisation dans l'emploi tend à se généraliser, il précise qu'il est inégalement distribué. En 2000, le taux de mobilité annuel des employés et des ouvriers non qualifiés est près du double de celui des cadres.

Mobilité positive et volontaire

Heureusement, la mobilité ne se résume pas au chômage et à la précarité. Il existe, en effet, une mobilité positive et volontaire. Pour Jean-François Germe, il est désormais important de prendre conscience de ce potentiel, qu'il faut accompagner à l'aube du prochain choc démographique et mettre au coeur des besoins de recrutement à venir.

* Les mobilités professionnelles : de l'instabilité dans l'emploi à la gestion des trajectoires, La Documentation française, 12 euros.

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