logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

Pegasus va lancer le tutorat en ligne en universités

SANS | publié le : 28.01.2003 |

Le campus numérique Pegasus associe six universités de métropole et des DOM-TOM. Il démarre son activité, centrée sur la formation continue d'adultes non bacheliers.

Le "tuteur en ligne" va faire son apparition dans six universités dans les prochaines semaines. Nice, Mulhouse, Le Havre, Antilles-Guyane, Paris-13 et Toulon en font un axe majeur de leur campus numérique "Pegasus". Enseignant de l'une de ces universités, le tuteur animera un forum permanent sur Internet, auquel il s'engage à se connecter au moins toutes les 48 heures. Il apportera un conseil personnalisé à une vingtaine d'étudiants, et fixera les dates de rendu des devoirs et autres échéanciers. « Nous avons souhaité, dans un premier temps, réserver le métier de tuteur en ligne aux enseignants qui ont participé à la rédaction des cours, car l'interactivité du forum permettra de faire des remarques sur le contenu et donc de l'ajuster », indique Jacques Audran, enseignant-chercheur chargé des NTIC à l'université de Haute-Alsace.

Une centaine d'inscriptions

Ce tutorat est inspiré des travaux de l'initiative "Teluq" de l'université du Québec, « qui ont insisté sur l'importance de créer un effet groupe dans des formations à distance », précise Jacques Audran. Mais là où les expériences anglo-saxonnes visent les étudiants classiques, Pegasus recrute parmi les adultes non bacheliers, en vue de leur faire passer le DAEU (diplôme d'accès aux études universitaires), en un ou deux ans, en formation continue.

L'option littéraire est disponible depuis décembre, elle décline 14 modules élaborés en équipe interuniversitaire. La version scientifique est attendue à la rentrée prochaine. En quelques semaines, les six partenaires de Pegasus ont recensé une centaine d'inscriptions, dont une bonne part de personnes résidant à l'étranger. « Ce premier échantillon est surtout composé de trentenaires ayant l'envie de revenir dans une formation diplômante afin d'évoluer dans leur carrière ou de passer un concours », observe Annie Guyot, déléguée aux NTIC à l'université Nice-Sophia Antipolis.

L'outil retenu est Web CT, déjà utilisé par le Cned (Centre national d'enseignement à distance), partenaire logistique de Pegasus en tant qu'hébergeur du serveur. Afin de conserver l'indépendance technologique, un informaticien de chaque université est associé au projet de campus numérique. Pegasus représente, pour l'instant, un investissement d'environ 2,3 millions d'euros, dont 335 000 euros pris en charge par le ministère. Pour le solde, les universités ont sollicité les conseils régionaux. Celui de Paca a, ainsi, versé des aides totales de quelque 135 000 euros à Nice et à Toulon. Quant aux frais d'enseignement pour les étudiants, ils s'élèvent à 1 070 euros par an.