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A l'est de l'Allemagne, crispation sur les 35 heures

SANS | publié le : 28.01.2003 |

IG Metall, le syndicat de la métallurgie, veut imposer les 35 heures à l'est de l'Allemagne et restaurer ainsi l'équité avec l'Ouest. Quitte à se retirer de la convention collective et à préparer la grève.

IG Metall, le puissant syndicat de la métallurgie, a fait des 35 heures à l'est de l'Allemagne son nouveau cheval de bataille. De fait, les salariés de la branche travaillent toujours 38 heures par semaine en ex-RDA. « Cela équivaut à un mois de plus par an », insiste-t-on chez IG Metall.

Le syndicat a donc annoncé son retrait de la convention collective de la branche dans trois Länder de l'Est : Berlin Est, le Brandebourg et la Saxe. « Notre but est de réduire progressivement de trois heures la semaine pour les 310 000 salariés de la métallurgie de l'est de l'Allemagne, explique Klaus Zwickel, le chef d'IG Metall. C'est une question de justice sociale. Treize ans après la réunification, une nouvelle étape pour avoir les mêmes conditions de travail à l'est et à l'ouest du pays est nécessaire. »

Un premier pas en ce sens avait été franchi en 1996 : les métallurgistes de l'Est obtenaient alors l'harmonisation de leurs salaires avec ceux de l'ouest du pays.

IG Metall a donné jusqu'à la mi-mars au patronat pour énoncer ses propositions. Sans quoi, le syndicat menace de se retirer également des conventions collectives signées dans les trois autres Länder de l'est du pays : le Mecklenbourg-Poméranie, la Saxe-Anhalt et le Thuringe. En clair, ce retrait permet, outre-Rhin, à un syndicat de recourir à la grève, recours impossible en période normale.

Victoire obligée

Acculé à un recul du nombre de ses adhérents, IG Metall est contraint de remporter quelques succès, à l'heure où les patrons ont déjà affirmé, par l'intermédiaire de leur fédération, Gesamtmetall, que les « sociétés ne pourront pas faire face à une hausse des coûts du travail ».

Le patron de la fédération, Martin Kannegiesser, assure même qu'une augmentation des coûts dans ces régions « amènerait les patrons à revoir leur implantation dans l'est du pays ».