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Le "plan Rosetta" est étendu aux jeunes immigrés

SANS | publié le : 21.01.2003 |

En Belgique, les partenaires sociaux veulent favoriser l'embauche de jeunes immigrés. Selon l'accord interprofessionnel 2003-2004, pour les employeurs, tenus d'embaucher 3 % de jeunes, les étrangers compteront double.

Syndicats et patronat belges ont approuvé, le 14 janvier, un accord interprofessionnel, pour 2003-2004, qui prévoit de favoriser l'embauche de jeunes immigrés, de personnes handicapées et d'étudiants en alternance.

Obligation d'embauche

Pour ce faire, le "plan Rosetta" (du nom de l'héroïne du film des frères Dardenne, qui conte l'histoire d'une jeune chômeuse) sur les conventions de premier emploi sera adapté. Cette loi du 24 décembre 1999 oblige les entreprises de plus de 50 salariés à embaucher 3 % de jeunes (1,5 % pour les employeurs publics) en convention de premier emploi, en contrepartie d'une réduction des cotisations patronales, mais aussi sous peine de sanction financière. Actuellement, les employeurs doivent privilégier les jeunes de moins de 25 ans, qui ont quitté l'école ou cessé de bénéficier d'un parcours d'insertion depuis six mois, puis, à défaut, les jeunes de moins de 25 ans sans autre condition, et, enfin, les jeunes de moins de 30 ans. Les bénéficiaires ont le choix entre un contrat de travail ordinaire, un contrat à temps partiel combiné à une formation, ou un contrat d'apprentissage professionnel.

Controverses

Désormais, le recrutement d'un jeune immigré, tout comme celui d'une personne handicapée ou d'un étudiant en alternance, comptera "pour deux" personnes dans les effectifs, ce qui permet d'atteindre plus rapidement les 3 % requis. La mesure suscite pourtant débats et controverses dans la base de certains syndicats où elle est jugée comme un moyen de réduire le nombre global de jeunes engagés sous contrat "Rosetta", ou comme une « discrimination à l'envers ».