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L'Etat doit s'impliquer dans les restructurations

SANS | publié le : 19.11.2002 |

73 % des salariés interrogés par Epsy*, pour le 29e Baromètre Mutuelles Mieux-Etre/Entreprise & Carrières, estiment que l'Etat devrait renforcer son contrôle sur les restructurations d'entreprises.

«Au moment où le gouvernement Raffarin remet en cause une partie des lois Aubry, la question du rôle des acteurs sociaux dans les restructurations prend une grande acuité », prévient Jean-Claude Ducatte, directeur d'Epsy. En effet, 73 % des salariés estiment que les restructurations devraient faire l'objet d'un contrôle renforcé de la part de l'Etat et des syndicats.

Des préoccupations liées à l'âge des salariés

Si un tiers des moins de 35 ans déclarent qu'il faut laisser les entreprises maîtresses du jeu dans leurs restructurations, 49 % des 35-44 ans souhaitent, en revanche, que le rôle de l'Etat soit renforcé, alors que pour 34 % des plus de 45 ans, c'est celui des partenaires sociaux qui doit l'être. « Des résultats qui traduisent des niveaux de préoccupations liées à l'âge, précise Jean-Claude Ducatte. Ainsi, si les 35-44 ans, qui ne disposent pas d'autres filets de protection que le chômage, privilégient l'action de l'Etat, notamment pour retarder les échéances des plans de licenciement, les plus âgés font davantage confiance aux syndicats, entre autres pour négocier des plans de retraite anticipée. »

Par secteur d'activité, on retrouve les clivages traditionnels : pour l'industrie, c'est le renforcement du rôle des partenaires sociaux (42 %) ; pour les services, c'est celui du rôle de l'Etat (47 %) ; quant au BTP, c'est laisser la main aux entreprises (40 %).

Par niveau hiérarchique, on constate que, si le renforcement de l'Etat est attendu par 50 % des non-cadres, 37 % des cadres seulement estiment qu'il faut laisser les entreprises maîtresses du jeu. « Des chiffres qui traduisent une évolution significative de l'état d'esprit du monde du travail, qui semble attendre une régulation sociale, limitant ainsi la marge de manoeuvre des entreprises. Une attente qui ira grandissant, si la pente du chômage continue à croître. Cela obligera le gouvernement à agir, mais aussi les entreprises à mieux justifier, voire accompagner, leurs restructurations. »

* Réalisé par Epsy, auprès d'un échantillon représentatif de 400 salariés, par téléphone, du 26 octobre au 2 novembre 2002. Echantillon redressé : Sexe : Hom. 53,7 ; Fem. 46,3 ; Age : - 35 ans, 50,2 ; 35 à 44 ans, 28,5 ; + 45 ans, 21,3 ; Sit. prof. : cadre 15,6 ; ag. de maît. 23,3 ; emp. 31,8 ; ouv. 29,3. Taille ent. : - 50 sal. 33,1 ; 50 à 199 sal.17,2 ; 200 à 999 sal. 17,9 ; 1 000 sal. et +, 31,8. Sect. d'act. : indust. 26,4 ; com-distri.17,1 ; serv. march. 25,9 ; serv. non-march. 30,6.

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