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La direction de General Electric veut "amortir" le choc humain

SANS | publié le : 22.10.2002 |

Un éventail de mesures sera proposé aux partenaires sociaux de General Electric (GE) afin de limiter l'impact du plan social sur ses sites de Belfort et de Bourogne, dans le Territoire de Belfort.

La direction des ressources humaines de General Electric Energy Products Europe a enfilé le bleu de chauffe. Après avoir annoncé, le 15 octobre, un plan social prévoyant 600 suppressions d'emploi, dont 299 sur ses sites français de Belfort et de Bourogne (1 800 personnes), la filiale du groupe américain General Electric, qui produit des turbines à gaz, entend désormais « amortir le choc social et humain pour les métiers les plus impactés par le plan de restructuration ». La réduction des effectifs devrait concerner 246 postes d'agent de maîtrise et d'employé administratif, ainsi que 48 emplois ouvriers. « Nous devons, simultanément, répondre à un défi technologique, avec l'introduction de nouveaux modèles, et à une diminution de 40 % de nos commandes. Ce fléchissement de l'activité ne reprendra son plein effet qu'en 2004. Ce qui nous laisse le temps pour rechercher, dès aujourd'hui, avec nos partenaires sociaux, des solutions permettant de limiter au maximum les licenciements coercitifs », martèle Philippe Pelletier, DRH de GE France.

Propositions

Parmi les mesures envisagées, des départs en retraite anticipés, financés par l'entreprise, seront proposés aux salariés sur la base du volontariat. Autre piste : un accord portant sur le développement du temps partiel dans la société pour les collaborateurs qui le désirent. « Nous comptons également faire jouer la mobilité interne, en mettant en place des outils de développement des compétences. Cette dernière disposition pourrait, à elle seule, sauver une cinquantaine d'emplois », précise le DRH. Outre la création d'une cellule de reclassement, la direction envisage de proposer un dispositif d'accompagnement individuel pour les départs volontaires, en raison, notamment, de la technicité de certains métiers. « L'objectif est de finaliser, avec les représentants du personnel, un plan d'action pour la fin de cette année, de manière à ce que les mesures soient opérationnelles dès 2003. Pour la direction, toute la difficulté consiste à rechercher des alternatives ciblées, car l'entreprise ne peut se permettre de se délester de ses savoir-faire », souligne Philippe Pelletier.

Plan injustifié

De leur côté, les syndicats jugent le plan social injustifié, au regard de la situation économique de GE. Cette restructuration, qui concerne aussi l'Allemagne, intervient, en effet, alors que GE vient d'enregistrer une augmentation de 25 %, à 4,1 milliards de dollars, de son bénéfice au troisième trimestre 2002.