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La branche de la coiffure rénove son enseignement

SANS | publié le : 22.10.2002 |

La commission mixte paritaire du secteur de la coiffure a voté la réforme de son CAP. La branche veut moderniser l'accès à ses métiers.

Le 1er octobre dernier, le secteur de la coiffure a posé un acte fort : sa commission mixte paritaire a voté, à l'unanimité, une réforme du CAP coiffure. Dès la rentrée 2003, ce CAP se passera désormais en deux ans et non plus trois. Cette réforme était l'un des voeux du Conseil national des entreprises de coiffure (Cnec), organisation patronale affiliée au Medef, et de la Fédération nationale de la coiffure française (FNCF), affiliée à l'UPA.

Cinq initiatives

Le 23 septembre dernier, le Cnec organisait des "Rencontres de la coiffure", avec l'appui du Groupement pour le développement de la coiffure (GDC), qui représente quatre fournisseurs des produits du secteur (Eugène Perma, L'Oréal, Schwarzkopf, Wella), sur le thème de la rénovation de la politique de formation dans cette branche.

Afin de lutter contre la pénurie de main-d'oeuvre du secteur, son déficit d'image, l'évaporation des apprentis, l'obsolescence des diplômes et l'aspect trop théorique des formations, le Cnec et le GDC plaidaient pour cinq initiatives : la réforme du CAP (30 % des apprentis arrêtent pendant leur cycle de formation) et le renforcement de l'enseignement en vente, marketing, gestion, organisation, management ; la promotion de l'image de la coiffure auprès des lycées professionnels ; l'accès de la profession aux jeunes sans diplôme ou aux demandeurs d'emploi, grâce, notamment, aux contrats de qualification et aux nouveaux contrats jeunes ; l'utilisation volontariste de la validation des acquis de l'expérience, avec l'idée d'un compte personnel de formation ; la construction d'un diplôme unique européen, pour éviter les effets de concurrence entre les coiffeurs français et étrangers.

Le Cnec estimait, à la fin de cette journée, que « les pouvoirs publics se montrent ouverts à des modifications substantielles des dispositions régissant l'enseignement aux métiers de la coiffure. L'ensemble des parte- naires sociaux doit entendre ces revendications légitimes et vitales pour l'avenir de la coiffure ». La réforme du CAP va dans ce sens.

Formation continue

Cette rénovation de la formation initiale ne peut pas laisser de côté la question de la formation continue, que le Cnec souhaite également voir évoluer. Les entreprises de la FNCF, qui sont plutôt de petite taille et emploient peu de salariés, et celles du Cnec, de taille plus importante et souvent structurées en réseau, sont adhérentes au même Opca, Multifaf, mais le Cnec ne siège pas au conseil d'administration du collecteur. Il aimerait y entrer pour avoir davantage d'informations et peser sur les choix de la branche en matière de formation. Cette entrée passera forcément par une négociation avec l'autre organisation patronale, et un partage des frais de paritarisme.