L'optimisme n'est pas ce qui caractérise le moral des chefs d'entreprise, en ce début d'automne. A en croire les résultats de la 24e vague de l'enquête d'opinion sur la conjoncture, de la chambre de commerce et d'industrie de Paris*, il est même en berne. L'indice de confiance, déjà mal en point au printemps dernier, continue à chuter, perdant 12 points en six mois. Du jamais vu depuis 1996, excepté au lendemain du 11 septembre 2001.

Dans un tel contexte, l'emploi n'est pas épargné. En six mois, l'indicateur relatif aux effectifs des entreprises franciliennes (pourcentage en hausse moins le pourcentage en baisse) perd 5 points, et 4 en national. Si tous les secteurs suivent la même tendance, certains, plus que d'autres, l'alourdissent. C'est le cas, en particulier, du secteur du commerce (6 à 2) et de celui des services (8 à 5). L'effectif industriel, quant à lui, reste stable. A noter : l'hémorragie des emplois dans les grands établissements de la circonscription de la CCIP (17 à -3).

Quant à la santé future du marché de l'emploi, rien n'est assuré. D'un côté, le secteur de la construction, le commerce de détail alimentaire ainsi que les banques assurance affichent des intentions d'embauches significatives (voir graphique). De l'autre, les grandes entreprises envisagent d'ajuster à la baisse leur effectif. Pour Michel Franck, président de la CCIP, tout n'est pas perdu, puisque 70 %, en moyenne, des dirigeants estiment que les axes de la politique de François Fillon sont favorables à l'emploi.