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Les salariés d'EMI Music France refusent la restructuration

SANS | publié le : 15.10.2002 |

Les salariés français de la multinationale du disque contestent les réductions d'emplois prévues au titre d'une restructuration visant 20 % de l'effectif mondial de la major.

Depuis l'annonce, le 19 septembre dernier, d'un plan social prévoyant le licenciement de 67 personnes en CDI et la non-reconduction de 62 contrats précaires, rien ne va plus chez EMI Music France. Grande première dans l'histoire de l'industrie musicale en France, environ 250 salariés, sur les 407 que compte l'entreprise, ont observé, le 9 octobre, un arrêt de travail de 24 heures.

Contestation

« Nous contestons fermement ces licenciements qui, d'un point de vue économique, ne sont pas justifiés. EMI Music France, qui contrôle les entités Virgin France et Capitol, affiche un taux de rentabilité de 13,8 % avec un chiffre d'affaires en progression. Au niveau mondial, l'entreprise engendre également des bénéfices. Nous ne voulons pas payer pour les Etats-Unis où, c'est vrai, la situation est moins favorable, en raison, notamment, du contrat raté de la chanteuse Maria Carrey et des nombreux "golden parachutes" actionnés par d'anciens dirigeants », s'insurge Valérie Lejeune, déléguée syndicale CFDT et secrétaire du comité central d'établissement.

Restructuration mondiale

Elaboré par Pierre Darmon, DRH d'EMI Music France - qui n'a pas souhaité s'exprimer -, le plan social s'inscrit dans le cadre d'une restructuration mondiale visant à réduire de 20 % les effectifs de la multinationale (1 800 personnes). Dirigée, depuis octobre 2001, par le Français Alain Lévy, cette société anglaise compte à son catalogue quelques poids lourds du disque, tels que les Beatles, les Rolling Stones, pour le répertoire international, Julien Clerc, Renaud et Manu Chao, pour la France.