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Frein sur les emplois-jeunes

SANS | publié le : 15.10.2002 |

En lançant le Contrat d'insertion dans la vie sociale, François Fillon signe l'arrêt des emplois-jeunes, un des dispositifs phares du gouvernement Jospin.

Et de deux ! Après le contrat "jeunes en entreprises", lancé cet été, François Fillon vient d'annoncer un second dispositif pour l'emploi des 18-25 ans, le Contrat d'insertion dans la vie sociale (Civis), promis pendant la campagne électorale par Jacques Chirac.

Afin d'éviter l'amalgame avec les emplois-jeunes, ce contrat, réservé aux jeunes qui ont le bac ou le niveau bac maximum, et qui souhaitent monter un projet dans le domaine social, humanitaire ou citoyen, ne serait pas ouvert à la fonction publique. Seules les associations pourraient y avoir recours. L'Etat prendra à sa charge les cotisations sociales pour une durée maximale de trois ans, de façon dégressive.

Réservé aux associations

Dans l'esprit du gouvernement, Civis remplacera, à terme, les emplois-jeunes. Car il n'y a pas lieu, aux yeux de François Fillon, de créer de nouveaux emplois-jeunes. Seuls les contrats d'aides-éducateurs de l'Education nationale, qui devaient arrivés à échéance au cours de l'année scolaire, seront prolongés jusqu'en juin 2003.

« Il faut changer de perspective », avait déclaré le ministre des Affaires sociales, fin juillet. Le gouvernement va, ainsi, supprimer 51 900 emplois-jeunes, dans le cadre du budget 2003. Tous secteurs publics confondus (associations, collectivités locales, établissements d'enseignement et ministères), leur nombre passera de 213 300 à 161 400 entre 2002 et 2003. Le dispositif coûtera 2,8 milliards d'euros l'an prochain, contre 3,2 milliards cette année.

Inquiétude de milliers de jeunes

Voilà de quoi attiser l'inquiétude de milliers de jeunes qui doivent sortir du dispositif prochainement. Déjà, à Saint-Denis de la Réunion, plusieurs manifestations ont eu lieu, début octobre, pour dénoncer la fin programmée de ces contrats, qui ne sera pas sans effet sur l'emploi. En effet, hormis la police ou l'Education nationale, ou encore les entreprises publiques qui intégreront un grand nombre de jeunes issus de ces contrats, peu de collectivités ou d'associations sont parvenues à trouver un relais assurant le basculement de ces activités vers le marché, comme le prévoyait le projet initial de Martine Aubry.