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Les cadres conservent le moral

SANS | publié le : 30.04.2002 |

Principale conclusion du douzième cadroscope Apec : les trois quarts des cadres interrogés bénéficient de la réduction du temps de travail. De quoi alimenter leur optimisme : ils sont ainsi 85 % à se déclarer satisfaits de leur situation professionnelle.

Les 35 heures sont devenues une réalité pour les cadres en 2001. D'après la douzième édition du cadroscope, enquête réalisée par l'Apec (Association pour l'emploi des cadres) auprès de 3 000 cadres, 77 % d'entre eux appartiennent à une entreprise qui a signé un accord 35 heures. Alors que cette proportion n'est que de 54 % pour l'ensemble des salariés.

Les cadres sont, en effet, concentrés dans les entreprises de plus de 50 salariés, les plus susceptibles d'avoir négocié la RTT. Dans 92 % des cas, ils bénéficient de cet accord, mais avec des dispositions spécifiques. Ainsi, plus de la moitié des répondants (51 %) appartiennent à la catégorie des cadres autonomes, rémunérés au forfait, contre 24 % de cadres soumis à l'horaire collectif et 22 % de cadres dirigeants. Par ailleurs, une forte majorité de cadres a vu son temps de travail annualisé et bénéficie ainsi de jours de congés supplémentaires : 12 par an en moyenne et même plus de 15 pour 19 % d'entre eux.

Banque-assurance, le secteur le mieux loti

Les cadres du secteur banque-assurance font partie des mieux lotis (près de 90 % d'entre eux bénéficient de jours RTT, dont 38 % à raison de plus de 15 par an, et 39 % ont accès à un compte épargne temps), ainsi que ceux de la fonction personnel : 87 % bénéficient de RTT, dans 87 % des cas supérieure à 10 jours par an, et 31 % bénéficient d'un compte épargne temps.

Certes, moins d'un quart des cadres déclarent réellement travailler moins suite à cette réduction du temps de travail. Mais ils sont 73 % à avoir trouvé un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée, qui leur convient, soit une hausse de 6 points par rapport au cadroscope précédent.

Par ailleurs, la baisse, entamée en 2000, de la part des cadres se plaignant d'une charge de travail excessive, s'est poursuivie en 2001 : ils ne sont plus que 50 % à déclarer avoir trop de travail, contre 60 % deux ans auparavant.

« La tendance rejoint, désormais, le niveau des an- nées 1992 et 1993 », note l'Apec, qui avance deux explications à cette décrue. La mise en place de la RTT, d'abord, qui permet à 26 % des femmes cadres et 29 % des cadres sans responsabilités managériales de travailler moins. Le ralentissement conjoncturel et la réduction d'activité, ensuite, qui touchent en particulier les cadres du secteur industriel, ainsi que ceux des fonctions informatique, production-chantier et commercial.

Globalement contents

Ce ralentissement économique ne semble cependant pas entamer leur enthousiasme : 85 % des cadres se déclarent plutôt ou très satisfaits de leur situation professionnelle en 2001, soit deux petits points de moins qu'en 2000. L'ordre de leurs motifs de satisfaction reste en outre le même : les relations avec les collègues, l'intérêt des missions et les relations avec les supérieurs hiérarchiques (respectivement 96 %, 89 % et 82 % de cadres plutôt ou très satisfaits), devant la rémunération (73 %), le climat de l'entreprise (68 %) et les perspectives de carrières (54 %). A noter toutefois que ces deux derniers items connaissent une baisse de 4 points, alors même qu'ils avaient progressé entre 1999 et 2000.

Résultat : la principale préoccupation des cadres interrogés demeure l'intérêt des responsabilités exercées (43 %), devant l'évolution de la rémunération, la dégradation des conditions de travail (pour, respectivement, 20 % et 19 % des répondants). Quant à la peur du chômage, elle se stabilise en dernière position (16 % des cadres la citant), après avoir baissé régulièrement depuis 1993.

La hausse du salaire reste prioritaire

Comme on le constate depuis 1998, la hausse du salaire demeure priorité numéro un des cadres pour les cinq ans à venir : 54 % des cadres la citent. Elle est en outre plébiscitée par 73 % des moins de 35 ans, contre seulement 40 % des plus de 50 ans. Etonnant : seuls 36 % des cadres payés moins de 23 KE par an attendent une augmentation, contre 38 % de ceux dont le salaire est supérieur à 76 KE.

Deuxième priorité,

l'élargissement des missions dans l'entreprise est cité par 43 % des cadres, soit une progression de 3 points par rapport à 2000. Il arrive même en première place parmi les cadres les mieux payés et ceux qui ont plus de vingt ans d'ancienneté. Juste avant le désir de travailler moins, cité respectivement par 30 % et 29 % de ces deux catégories. Globalement, cependant, cette priorité est en baisse de 4 points par rapport à 2000, avec 25 % de citations. Les 35 heures sont passées par là !

Enfin, "changer de

fonction", "quitter son entreprise" et "changer de région ou de pays" sont des priorités qui progressent légèrement. Tandis que la création d'entreprise est toujours le projet d'un cadre sur 10.