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Le congé paternel plébiscité

SANS | publié le : 19.03.2002 |

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Le congé paternel plébiscité

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Hommes ou femmes, les salariés interrogés par Epsy jugent le nouveau congé paternel très utile. Par ailleurs, les craintes concernant le chômage reculent. Ce sont les conclusions du 26e Baromètre Mutuelles Mieux-Être/Entreprise & Carrières*.

1 - Comment les salariés considèrent-ils le congé paternel ?

Pour 91 % des personnes interrogées, le congé paternel est considéré comme une mesure utile, d'autant qu'elle recueille à la fois l'agrément des plus jeunes (moins de 35 ans : 94,4 %) et des plus âgés (93,1 %). Et ce, quel que soit le sexe (90,6 % des hommes contre 92,3 % des femmes). Par ailleurs, 66 % des hommes interrogés déclarent qu'ils prendraient un congé paternel si leur couple attendait un enfant.

Par catégorie socioprofessionnelle, ce sont les em- ployés (82 %) et les agents de maîtrise (92 %) qui se déclarent le plus sensibles à cette mesure. Par tranche d'âge, 95 % des femmes les plus jeunes (moins de 35 ans) y sont encore plus favorables, contre 77 % pour les plus de 45 ans.

Selon Epsy, ces résultats traduisent la distanciation des salariés vis-à-vis de l'entreprise et du travail, avec un recentrage des aspirations vers le domestique au sens large. Mais aussi l'évolution du couple et, particulièrement, de la place du père par rapport à ses enfants.

2 - Comment les salariés jugent-ils leur avenir professionnel en 2002 ?

Les salariés se déclarent beaucoup plus inquiets qu'en novembre 2001. En effet, la crainte d'un accroissement de la charge de travail progresse de 7 points, surtout attendue par les plus de 45 ans (20,4 %) et par les cadres (31,4 %). La crainte d'une stagnation de la rémunération augmente également (+ 9 points). Une inquiétude qui est plus marquée pour 42 % des salariés âgés de 35 à 44 ans et par les em- ployés (44,5 %).

Si la peur du chômage reste élevée (34 %), elle connaît une régression importante (- 18 points). Il est plus redouté par les ouvriers (46,5 %) et par les plus jeunes (35,4 % des - de 35 ans), et la crainte s'exprime plus fortement dans l'industrie (46,6 %). Ces résultats montrent, selon Jean-Claude Ducatte, directeur d'Epsy, que « chaque sexe, chaque tranche d'âge a plusieurs motifs de crainte et d'insatisfaction. Celles-ci s'exprimeront lors des présidentielles et après, quand les salariés demanderont au nouveau gouvernement d'agir concrètement et vite. En cela, le risque social à court terme est élevé ».

* Réalisé par Epsy, auprès d'un échantillon représentatif de 400 personnes, par téléphone, du 25 au 28 février 2002. Echantillon redressé : Sexe : Hom. 55 ; Fem. 44,9 ; Age : - 35 ans, 34,4 ; 35 à 44 ans, 29.6 ; + 45 ans, 36 ; Sit. pro. : cadre 14,3 ; ag. de maît. 22,2 ; emp. 32,9 ; ouv. 30,6. Taille ent. : - 50 sal. 33,1 ; 50 à 199 sal.17,2 ; 200 à 999 sal. 17,9 ; 1 000 sal. et +, 31,8. Sect. d'act. : indust. 31,8 ; com-distri.16 ; serv. march. 29,4 ; serv. non-march. 22,8.

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