En 1999, Proservia a trouvé une parade à la pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur informatique, en instaurant les Plans de carrière prédéfinis (PCP). Depuis, une quarantaine de personnes ont bénéficié du PCP, soit environ 23 % de l'effectif total de la SSII, qui emploie 165 salariés.

Dans les faits, l'entreprise s'engage à financer dix jours de formation par an destinés à valider les compétences techniques des collaborateurs. De son côté, le salarié qui a reçu une certification professionnelle obtient une augmentation salariale, dont le montant annuel moyen s'élève à environ 1 500 euros. En contrepartie, il s'engage à travailler pour l'entreprise pendant toute cette durée. Son plan de formation est mis en place, conjointement, avec le responsable des ressources humaines. Environ 80 % du budget de formation est dévolu au PCP. Néanmoins, rien n'est figé. Au cours des trois années, le contrat de travail peut faire l'objet d'un avenant modifiant le contenu de la formation. De plus, le salarié a la possibilité de quitter l'entreprise avant que la durée contractuelle ne soit écoulée, moyennant le remboursement d'une partie des formations.

L'intérêt pour l'entreprise est double : elle dispose de compétences qualifiées, formées aux récentes évolutions technologiques, et elle les fidélise. A cet égard, l'évolution du turn-over est assez significative, dans un secteur où il se situe d'accoutumée aux alentours des 20 % : en 2001, il s'est élevé à 6 %, contre 6,8 % en 2000 et 9,8 % en 1999. En effet, « le PCP minimise le risque de départ, assure Thierry Congard, président de la SSII. Comme nous maîtrisons, par ce système, les flux de personnel, nous proposons à nos clients des tarifs sur trois ans et leur garantissons une continuité dans la prestation offerte. De surcroît, nous veillons au développement de l'employabilité de nos collaborateurs. »

Date de création : 1994

Chiffre d'affaires 2001 : 9,7 millions d'euros

Effectif : 165.

Agences : 6.