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La Suède et l'Italie pour modèles

SANS | publié le : 12.02.2002 |

Le "Panorama des réformes des systèmes de retraite en Europe" (*), paru en janvier, dresse un tableau flatteur à l'égard de la Suède et de l'Italie, qui ont su innover en matière de réforme des retraites.

L'étude de l'Institut de l'entreprise (*) met en exergue les réformes suédoise et italienne qui introduisent un nouveau modèle de gestion du risque retraite.

La Suède a connu une réforme fondamentale, en 1999 : refonte des modalités d'acquisition et de calcul des droits à la retraite ; création de comptes individuels "notionnels" (**), au sein du régime par répartition, crédités annuellement par les cotisations accumulées depuis le début de la vie professionnelle.

L'âge minimal de départ à la retraite a été fixé à 61 ans. Au départ en retraite : le capital accumulé est converti en rente, selon une formule qui tient compte de l'espérance de vie. Parallèlement, un régime par capitalisation a été mis en place, géré par une agence gouvernementale, avec des comptes individuels investis dans des actifs financiers diversifiés. Le capital financier accumulé est converti en annuités.

En Italie, avec la réforme "Dini", en 1995, d'une part, et, d'autre part, des mesures complémentaires du gouvernement Prodi appliquées dès 1997, le principe de la pension "rétributive", calculée en fonction des derniers salaires d'activité, a été évincé pour un principe "contributif", fondé sur le mécanisme des comptes "notionnels" au sein des régimes par répartition.

La réforme a consisté à unifier les conditions d'acquisition des droits à la retraite : le montant de la pension dépend de l'espérance de vie. L'âge de départ varie entre 57 et 65 ans. Au moment de la liquidation de la retraite, le capital accumulé est converti en annuités, et on lui applique un coefficient de conversion, dépendant à la fois de l'âge à la liquidation, de l'espérance de vie et d'une norme de revalorisation fixée à 1,5 % par an.

(*) Éd. de l'Institut de l'entreprise, Laurent Vernière, Branche retraites, Caisse des dépôts et consignations.

(**) Aucune matérialisation des cotisations versées sous forme d'investissements en actifs financiers.

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