logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

Des entités différentes mais complémentaires

SANS | publié le : 12.02.2002 |

La création du Groupe Berchet résulte de la fusion de six PME très hétérogènes. La DRH naissante est organisée par celle dont le service du personnel était le mieux structuré.

Le 11 octobre 2000, Berchet, Favre, Clairbois, Charton, Superjouet et ITS fusionnent. Il s'agit de faire de ces six PME jurassiennes du secteur du jouet une entité unique : le groupe Berchet. Or elles présentent un trés haut niveau d'hétérogénéité conventionnelle et structurelle. Elles émargent en effet à deux conventions collectives, celle du jouet et celle de la plasturgie, tombent sous le coup de plusieurs lois sur la RTT (Robien, Aubry I et II), et ont négocié avec les syndicats, par le passé, des accords bien sûr différents. Em- ployant entre 50 et 250 personnes, elles possèdent en outre des services du personnel de taille et de composition variables.

Hétérogénéité

Quand ITS (60 personnes) emploie un comptable également responsable de la paie, avec, au-dessus de lui, un directeur industriel également chargé des primes, Berchet (250 personnes) compte, lui, un responsable paie, un directeur général faisant office de DRH (animation de CE) et deux assistants. Cette hétérogénéité a-t-elle constitué un obstacle à la fusion des ressources humaines ? De l'aveu d'Annie Papillon, responsable paie de Berchet, l'harmonisation conventionnelle a été la plus difficile à réaliser, parce qu'elle remettait en cause des avantages acquis. L'entreprise reste aujourd'hui encore attachée à ses deux conventions collectives. En revanche, la fusion des équipes RH n'a pas vraiment posé de problèmes. Selon Annie Papillon, une seule personne relevant des RH a mal vécu la fusion et a finalement quitté le groupe.

Modification des fonctions

Les faibles similitudes entre les entreprises ont en fait créé des complémentarités. Ainsi, les directeurs faisant office de DRH ont pu se recentrer sur leur fonction. En outre, dans la nouvelle architecture ressources humaines du groupe, il est prévu des relais RH dans les sites, ayant une fonction d'explication et de contrôle des temps de travail. Ce rôle est échu aux assistants qui ont ainsi pu conserver leur place en modifiant leur fonction.

Les responsables paie qui, eux, étaient en doublons, ont pu se reclasser. Au final, le nouveau service central des RH comporte un directeur général faisant office de DRH, et son assistante, une responsable paie aidée de deux assistants, et une responsable des relations socia- les chargée de la gestion so- ciale et des compéten- ces. Ce poste est une création, justifiée, selon Annie Papillon, par l'augmentation de la taille de l'entreprise.

Au niveau local, trois personnes relais travaillent dans les sites. Au total, après fusion, neuf personnes travaillent, à plein temps ou à temps partiel, au service des ressources humaines. « En effectif, la fusion ne nous a pas permis d'économiser sur la fonction RH. Le passage aux 35 heures et les nouvelles obligations consécutives à l'augmentation de notre taille (bilan social...) nous ont obligés à conserver les mêmes effectifs. En revanche, des postes ayant été remplacés par d'autres, nous avons gagné sur la masse salariale », commente Annie Papillon. Le service RH poursuit actuellement son unification : les règles de gestion des temps, des congés payés et des embau- ches sont, dès à présent, communes à tous les sites du groupe, et le système d'information des ressources hu- maines fonctionne sur un logiciel unique. Les dossiers des salariés sont également en cours de rapatriement au siège.

GROUPE BERCHET

Date de la fusion : 11 octobre 2000.

Effectifs avant fusion : Berchet (250 personnes); Favre-Clairbois (250); Charton (250), ITS (60); Superjouet (50).

Effectif 2001: 1 031 personnes.

Chiffre d'affaires : 183 millions d'euros.