E&C : En quoi consiste votre mission ?

B. D. : Il s'agit de trouver une langue commune à toutes les formes de certifications pour aider les citoyens à exercer ce nouveau droit de validation de leurs acquis.

E&C : Le répertoire réunira des formes différentes de certification, des diplômes nationaux, des titres de branche (CQP), des titres consulaires (CCP), des titres de l'Afpa, des titres privés. Qui aidera le citoyen à choisir ?

B. D. : J'aimerais faire émerger la notion de "défricheurs", c'est-à-dire des personnes-ressources pouvant aider les citoyens à choisir la forme de certification la plus appropriée à leur parcours et à leurs objectifs. Ils apporteraient trois niveaux de lecture : des explications sur les principes de la VAE, des explications sur les référentiels et leur construction, et une capacité d'orientation dans des domaines précis. On pourrait imaginer, en parallèle à ces défricheurs, des "plates-formes interinstitutionnelles" d'orientation, réunissant des acteurs locaux : PAIO, MIF, Fongécif...

E&C : Est-ce que la multiplicité des formes de certification ne pose pas un problème de lecture ?

B. D. : Il faut voir cette multiplicité sous l'angle de la di- versité et non sous celui de la concurrence, et comme autant de chances de validation offertes aux citoyens. Prenons un exemple. Pour une même expérience, une personne pourra choisir une VAE sur la base d'un diplôme national ou d'un titre de branche. Selon son objectif professionnel, elle aura intérêt à choisir l'une ou l'autre. Le diplôme peut lui permettre de poursuivre son activité dans d'autres branches.

Le titre de branche peut lui ouvrir des postes très spécifiques, très recherchés et très valorisés dans ladite branche. C'est un choix. A l'inverse, les employeurs souhaiteront parfois em- baucher plutôt des détenteurs de titres de branche, et parfois plutôt des diplômés nationaux. L'important est que chacun trouve à exprimer le plus précisément possible ses compétences, ses besoins et ses particularités.