Si leur pénétration est encore limitée, les logiciels libres séduisent les entreprises qui les utilisent. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée par la société Benchmark Group.
Des logiciels que l'on peut modifier, copier et distribuer à volonté. Sur le papier, les logiciels "libres" procurent de nombreux avantages. Et sur le terrain ? C'est la question que s'est posée la société Benchmark Group qui a interrogé 350 entreprises françaises utilisatrices de ces outils.
Principal enseignement : 75 % d'entre elles se déclarent "satisfaites sans hésitation". Elles mettent, notamment, en avant des performances accrues en termes de fiabilité, de sécurité et de flexibilité. Celles qui ont regretté ce choix (1 %) soulèvent en revanche certains coûts cachés. Si ces outils permettent, en effet, de s'affranchir des coûts de licence, d'autres dépenses sont à prendre en compte.
Ainsi, pour 50 % des entreprises sondées par Benchmark Group, le poste ressources humaines se révèle le plus onéreux. « En interne, l'utilisation de ces solutions libres nécessite la mise en place d'un service ad hoc lié à leur développement », observe Jérôme Morlon, directeur des nouvelles technologies chez Benchmark Group. Autre constat : la phase d'apprentissage nécessaire à la maîtrise de ces produits est plus longue que pour un logiciel propriétaire. Les entreprises utilisatrices de logiciels libres appartiennent au secteur de l'informatique et des télécommunications. Elles déploient ces solutions pour gérer leur infrastructure : systèmes d'exploitation, serveurs web ou de messagerie.
Les responsables des ressources humaines seraient, eux aussi, des consommateurs de logiciels libres. « En attendant l'arrivée d'une solution intégrée libre, les DRH utilisent aujourd'hui ces outils comme base de départ leur permettant de bâtir des applications très spécifiques », indique Jérôme Morlon. « Le logiciel libre gagne sans cesse du terrain en matière d'infrastructure. Il progresse donc sur ce front dans les DRH », soulève, de son côté, un membre de l'Association francophone des utilisateurs de Linux et des logiciels libres (Aful).
Est considéré comme "libre" un logiciel livré avec son code source. En clair, ses secrets de fabrication sont accessibles. En fonction de ses besoins, l'utilisateur peut donc modifier le programme. Autre avantage : à la différence des logiciels propriétaires, les logiciels libres ne requièrent pas de licence, ils peuvent donc être diffusés et copiés autant de fois que l'utilisateur le souhaite.
