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Billet

Conversion et reconversion

Billet | publié le : 24.01.2022 | Lys Zohin

Selon le dernier baromètre Elabe, 76 % des demandeurs d’emploi et 58 % des actifs en emploi avaient, en décembre 2021, au moins un projet – en cours ou à l’état d’idée – d’évolution professionnelle : se former, changer de métier, de secteur d’activité ou d’employeur. Des envies de changement « qui ont en grande partie émergé pendant la crise. Aimer ce que l’on fait est un essentiel qui progresse », notait le commentaire du baromètre. Souhaitée, cette reconversion peut aussi être subie. Certains secteurs doivent se délester d’une partie de leurs effectifs, de l’automobile qui s’électrifie et a de ce fait besoin de moins de salariés sur les chaînes de montage pour sortir des moteurs plus simples que les thermiques, à l’aéronautique qui ploie sous le ralentissement des cadences dû à une crise sanitaire installée, en passant par la métallurgie et d’autres industries, dont les produits sont devenus caducs. Reste à « marier » ces nouveaux ou futurs chômeurs avec des métiers d’avenir. Certains, de l’informatique à la lutte contre le réchauffement climatique, sont déjà disponibles. Mais avec quelles qualifications ? Dans quelle région ? À quel salaire ? Les ponts que le gouvernement a tenté de jeter ont du mal à faire passer d’une rive à l’autre. Et plus qu’une reconversion, c’est une conversion – à l’idée que l’on fera plusieurs métiers dans sa vie, que l’on recommencera même à zéro – qu’il faut faire. Et cela vaut pour tous les acteurs de l’économie, et surtout les employeurs qui étudient les CV.

Auteur

  • Lys Zohin